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Exportations de riz: le Vietnam menace de détrôner à nouveau la Thaïlande

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Avec une production de riz en chute et moins compétitive cette année, la Thaïlande risque de perdre son rang de numéro deux mondial des exportations de riz, au profit du Vietnam.

L’association thaïlandaise des exportateurs de riz l’admet elle-même : le royaume aura du mal à atteindre son objectif de 7 millions et demi de tonnes d’exportations en 2020. Le Vietnam, qui espère vendre 7 millions de tonnes de riz à l’étranger cette année, pourrait donc ravir à la Thaïlande sa place de deuxième exportateur mondial, derrière l’Inde. Le Vietnam n’a doublé la Thaïlande qu’une seule fois, en 2012. A l’époque le gouvernement thaïlandais n’arrivait pas à écouler ses stocks de riz acheté trop cher aux paysans thaïlandais.

Sécheresse, hausse du baht et manque de variétés de riz

Cette année, au contraire, la Thaïlande manque de riz, sa récolte intermédiaire a subi la sécheresse. Et ce riz n’est pas compétitif en raison de la hausse de la monnaie, le baht, vis-à-vis du dollar. Autre handicap, la Thaïlande n’a pas su diversifier ses variétés de riz pour les adapter aux nouveaux goûts du marché mondial, de plus en plus porté vers les riz parfumés ou moelleux.

La Chine et le coronavirus arbitres du marché en 2020

L’issue de cette bataille du riz entre la Thaïlande et le Vietnam dépendra également de la Chine. C’est ce que souligne l’expert Patricio Mendez del Villar, économiste au Cirad. La Chine depuis quelques années régule le marché en important du riz, mais avec l’extension du coronavirus au Vietnam voisin, la fermeture de la frontière entre les deux pays pourrait perturber ces échanges de riz vietnamien. La Chine est aussi devenue un exportateur de riz (3 millions de tonnes en 2019), elle se déleste de ses énormes stocks, en particulier vers l’Afrique, où elle a taillé des croupières à la Thaïlande et à l’Inde l’an dernier.

Après un recul du commerce mondial du riz en 2019 du fait de moindres besoins de l’Indonésie, du Bangladesh et de la Chine, on s’attendait à un regain des exportations en 2020. L’épidémie de Covid-19 sera à double tranchant : un frein au commerce du riz, ou un encouragement à stocker davantage de la part de la Chine, Hong Kong ou Singapour. Seule certitude, l’Inde restera le premier exportateur mondial et les prix du riz seront plus volatils que l’an dernier.

Par Claire Fages – Radio France Internationale – 14 février 2020

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