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Faire revivre les forêts

Le trafic des produits forestiers, la déforestation pour l’agriculture, la transmutation de superficie forestière en autre projets, etc., sont des causes de « la disparition » d’une très grande couverture forestière chaque année.

Des recherches menées par la Fondation Asie au cours de ces 20 dernières années ont montré que le Vietnam est l’un des cinq pays au monde subissant le plus les risques de catastrophes naturelle, avec une perte économique estimée à 1,5% du PIB par an.

Selon le Département général de la prévention et du contrôle des catastrophes naturelles (ministère de l’Agriculture et du Développement rural), la déforestation est à l’origine de nombreux crues et glissements de terrain chaque année, surtout dans des provinces montagneuses du Nord, dans les zones côtières du Centre, dans les hauts plateaux du Centre (Tây Nguyên) et dans le Nam Bô oriental.

Si ces catastrophes sont directement liées au changement climatique, la diminution rapide de la superficie des forêts naturelles est aussi en cause. En effet, de nombreuses zones de bassins versants et de forêts de protection dans les provinces centrales ont été rétrécies, ce qui a entraîné une incapacité à réguler l’eau en amont en cas de fortes pluies.

À l’heure actuelle, la couverture forestière du pays est inférieure à 40%, dont la superficie forestière naturelle est d’environ 10%. Les données du Département général des forêts indiquent que ces dernières années, la superficie des forêts naturelles du pays a rapidement diminué et que la qualité des forêts s’est fortement détériorée.

Depuis 2011, la superficie forestière totale endommagée est estimée à plus de 22.800 ha, dont la superficie forestière brûlée est d’environ 13.700 ha, le reste est dû à la déforestation illégale. Entre 2016 à 2019, ce sont 7.283 ha de forêts qui ont été détruites, soient 2.430 ha perdus chaque année.

D’après le rapport du Comité populaire provincial de Binh Thuân (Centre), plusieurs superficies de forêts des districts de Bac Binh de Binh Thuân, de Di Linh et Duc Trong de la province de Lâm Dông au Tây Nguyên, sont, depuis 2019, victimes de déforestation. En cause notamment le trafic de bois précieux comme le câm lai (Palissandre), le giang huong (Padouk), le go do (Sindora rouge), le sao (Hopéra), etc. Une situation identique existe dans la province méridionale de Bà Ria-Vung Tàu et concerne plus de 27.000 ha de forêts. Là-bas, ce sont les mangroves qui sont en danger.

Cette tendance à la déforestation continue malgré le fait qu’en juin 2016, le Premier ministre d’alors avait pris la décision de fermer des forêts naturelles dans 58 villes et provinces. Le gouvernement entend aujourd’hui mettre en œuvre des actions d’une toute autre envergure.

Un milliard d’arbres pour la période 2021-2025

Un récent rapport du ministère de l’Agriculture et du Développement rural a indiqué que pendant cinq ans (de 2012 à 2017), ce sont 89% de la superficie des forêts naturelles qui ont été perdues.

Pour renverser cette tendance très préoccupante, le gouvernement a lancé un plan de reboisement : un milliard d’arbres devront être plantés d’ici 2025. De nombreuses initiatives voient déjà le jour. Récemment, le groupe Novalanda démarré le programme « Green Up Vietnam  Des millions d’arbres pour une vie brillante » dans trois provinces (Lâm Dông, Binh Thuân et Bà Ria-Vung Tàu).

Le début concerne la plantation de 50 millions d’arbres à Lâm Dông, pour un coût total d’investissement de 11 milliards de dôngs. En parallèle de ce projet, Novaland coopère avec des organismes compétents de ces localités pour sensibiliser la population sur le besoin de protéger la nature à travers des fêtes de familles, de teambuilding (ateliers de cohésion d’équipe).

Fin 2020, le Fonds Vietnam vert a été fondé à l’initiative des présidents des Associations du secteur forestier pour mettre en œuvre des projets de reboisement, de protection de forêts et la biodiversité.

Pour sa part, le groupe Électricité du Vietnam (EVN) a fait un effort de reboisement pour remplacer les projets hydroélectriques avec plus de 5 millions d’hectares de forêts.

Le Professeur associé Lê Anh Tuân, directeur adjoint de l’Institut de recherche sur le changement climatique de l’Université de Cân Tho, considère le programme gouvernemental de plantation d’un milliard d’arbres pour la période 2021-2025 comme un projet significatif dans la lutte contre la perte de terres forestières, permettant de rééquilibrer les pertes réalisées ces dernières années.

« La reboisement permet de verdir les collines nues, de réduire les glissements de terrain, d’augmenter la séquestration du carbone et de stocker l’eau. Mais les efforts doivent être réalisés sur plusieurs de décennies », souligne-t-il.

Par Câm Sa – Le courrier du Vietnam – 4 juin 2021

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