Infos Birmanie

Le retrait des investisseurs étrangers se confirme

Print Friendly, PDF & Email

Myanmar Metals, une société à capitaux australiens, vient d’annoncer la vente de ses parts dans l’entreprise à l’un de ses partenaires locaux, ce qui marque son retrait du pays.

La société australienne qui était le principal investisseur dans la mine de plomb, d’argent et de zinc de Bawdwin, dans le canton de Namtu, dans le nord de l’État Shan, a annoncé mardi qu’elle avait vendu toutes ses parts dans le projet et qu’elle quittait définitivement le Myanmar.

Dans cette déclaration récente, la société Myanmar Metals Limited (MYL), basée à Perth, a accepté, sous réserve de l’approbation des parties prenantes, de vendre sa participation de 51 % dans la coentreprise Bawdwin – son actif le plus connu – à l’un de ses partenaires locaux, Win Myint Mo Industries Co. Ltd, pour 30 millions de dollars américains.

MYL, qui détient des participations dans la mine depuis 2017, tentait de vendre ses actions depuis juillet.

La société cotée à la Bourse australienne a volontairement suspendu ses propres activités commerciales immédiatement après le coup d’État du 1er février en Birmanie.

Le président-directeur général de la société, John Lamb, a déclaré dans l’annonce de mardi que la vente représentait un retour sur investissement de 75 %, qu’il a décrit comme un “bon résultat compte tenu des circonstances et comparé aux résultats signalés par d’autres sociétés qui se retirent de leurs positions en Birmanie.”

L’autre société partenaire locale de la coentreprise Bawdwin est EAP Global Mining Co. Ltd, qui, comme Win Myint Mo Industries, détenait 24,5 % des parts du projet.

En 2017, Win Myint Mo Industries a été “décrite par les médias locaux couvrant l’État de Shan comme étant une filiale d’Asia World” dans un rapport de The Irrawaddy, une référence au conglomérat créé par le défunt trafiquant de drogue Lo Hsing Han et aujourd’hui dirigé par son fils, Steven Law. Ce dernier a déjà fait l’objet de sanctions américaines pour son rôle dans le trafic de stupéfiants.

En juin, le conglomérat chinois Yintai Gold a fait une “proposition conditionnelle non contraignante” pour racheter les parts de MYL dans la mine de Bawdwin pour 66,5 millions de dollars australiens (47,6 millions de dollars américains), soit la moitié de sa valeur estimée précédemment, selon le Financial Review basé en Australie. L’offre dépendait “d’une visite du site, d’un contrôle préalable juridique et financier” et d’autres autorisations qui seraient difficiles à obtenir dans le contexte de l’après-coup d’État, selon le rapport.

Dans l’annonce de mardi, MYL “se félicite de l’intérêt de Yintai” mais note qu’au moment de la rédaction du rapport, “il n’y a pas eu d’offre formelle de Yintai susceptible d’être acceptée par les actionnaires de MYL”.

La fortune de Hoover

La mine de Bawdwin se trouve à environ 40 km en amont d’un barrage hydroélectrique de 210 mégawatts prévu sur la rivière Namtu (Myintnge). Lors de la Journée internationale d’action pour les fleuves et les rivières, en mars dernier, des centaines de villageois du nord de l’État Shan se sont rassemblés pour demander l’arrêt du barrage de la Namtu et du projet minier de Bawdwin, craignant un empoisonnement au plomb causé par les eaux de ruissellement de cette dernière.

Vieille de plusieurs centaines d’années, Bawdwin est l’une des plus anciennes mines du monde et l’un des principaux sites de production de plomb. Il est bien connu que le 31e président des États-Unis, Herbert Hoover, a fait fortune en investissant à Bawdwin au début du XXe siècle.

Gavroche-thailande.com – 23 août 2021

Translate / Dịch

En poursuivant la visite de ce site, vous acceptez l’utilisation de traceurs (cookies) vous permettant juste d'optimiser techniquement votre navigation. Plus d’informations

En poursuivant la visite de ce site, vous acceptez l’utilisation de traceurs (cookies) vous permettant d'optimiser techniquement votre navigation. Aucune information sur votre utilisation de ce site ne sera partagée auprès de quelconques médias sociaux, de sociétés commerciales ou d'agences de publicité et d'analyse. Cliquer sur le bouton "Accepter", équivaut à votre consentement.

Fermer