Birmanie : la junte resserre son emprise sur Aung San Suu Kyi
La junte birmane resserre son emprise sur Aung San Suu Kyi. Déjà condamnée à six ans de détention ces dernières semaines, l’ex-dirigeante a de nouveau été inculpée, vendredi 14 janvier, pour corruption. Visée par une multitude de procédures judiciaires, la prix Nobel de la paix est assignée à résidence depuis le coup d’État militaire du 1er février. Si elle est reconnue coupable, elle risque jusqu’à 160 années de détention.
Les généraux birmans semble bien décidés à écarter Aung San Suu Kyi pour toujours de l’arène politique. Symbole de la lutte pour la démocratie en Birmanie, l’ex-dirigeante assignée à résidence dans un lieu tenu secret depuis le coup d’État du 1er février doit faire face à une multitude de procès.
Nombreuses poursuites
Depuis le mois de juin, elle a déjà été inculpée pour sédition, corruption, incitation aux troubles publics, fraude électorale. Lundi dernier elle a été condamnée à quatre ans de prison dans un des volets concernant l’importation illégale de talkies-walkies. Le mois dernier elle avait été reconnu coupable d’avoir enfreint les restrictions sur le coronavirus.
Instaurer un climat de peur
Enfin dans le dernier procès en date, Aung San Suu Kyi a été accusée d’avoir causé une perte financière à l’État birman en violant les règlements sur la location et l’achat d’hélicoptères. De nombreux observateurs dénoncent un procès politique visant à neutraliser la gagnante des élections de 2015 et 2020 et à instaurer un climat de peur et de répression continue dans la population.
Radio France Internationale – 15 janvier 2022
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