L’envoyé spécial de l’Asean se rend en Birmanie pour tenter de jouer les médiateurs
L’envoyé spécial de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean) a entamé une visite de cinq jours au cours de laquelle il doit rencontrer le chef de la junte militaire et d’autres représentants politiques, mais pas Aung San Suu Kyi, qui est toujours détenue au secret.
Une tentative de plus pour résoudre le conflit sanglant dans lequel le pays est engagé, mais l’entrevue n’est qu’une étape dans un processus qui s’annonce long et difficile.
Prak Sokhon, l’envoyé spécial de l’Asean (Association des Nations d’Asie du Sud-Est), qui est également ministre des Affaires étrangères du Cambodge, doit rencontrer Min Aung Hlaing, le général à la tête de l’administration militaire qui s’est emparée du pouvoir en Birmanie depuis février 2021, ainsi que des représentants d’armée ethniques qui souhaitent s’engager dans un processus de paix.
Le but est d’ouvrir un dialogue avec la junte militaire pour l’engager à respecter un accord en cinq points signé l’année dernière dans lequel elle s’engage à cesser les violences contre les civils.
Pas de rencontre avec Aung Sang Suu Kyi
Aucune rencontre en revanche n’est prévue ni avec les groupes ethniques en lutte armée contre la junte, ni avec l’ancienne cheffe d’État Aung Sang Suu Kyi, qui est détenue au secret dans une prison de Naypidaw, sans aucun contact avec l’extérieur.
Ses proches disent s’inquiéter pour l’état de santé de celle qui vient de passer son 77ᵉ anniversaire à l’isolement. Loin d’exiger sa libération, l’envoyé de l’Asean se contente pour l’instant de demander à ce que la Dame de Rangoun soit autorisée à passer le reste de sa détention assignée à domicile.
Par Carol Isoux – Radio France Internationale – 3 juillet 2022