Infos Birmanie

Les criminels birmans qui menacent le tourisme en Thaïlande font une déclaration choc

L’organisation qui accueille et protège les centres d’appels d’escrocs en Birmanie a annoncé qu’elle allait appliquer de nouvelles règles.

La Brigade des gardes-frontières Karens (BGF) a déclaré qu’elle allait lutter contre la traite des êtres humains.

Une annonce surprenante, car c’est la BGF qui héberge et protège les criminels chinois responsables des centres d’appels d’escrocs et qui participe aux kidnappings de touristes en Thaïlande.

Lors de l’enlèvement de l’acteur chinois, le conducteur qui a transporté la victime jusqu’à la frontière birmane avait déclaré à la police qu’un « soldat Karen » lui avait ordonné d’aller chercher l’acteur à l’aéroport de Suvarnabhumi.

Pour rappel, la BGF est composée d’un groupe de Karen bouddhiste (qui n’ont rien de bouddhiste) lié à l’Armée démocratique bouddhiste Karen (DKBA) qui sont des alliés de la junte birmane contrairement à d’autres Karens, comme l’Union National Karen (KNU) qui la combatte.

Cette annonce arrive alors que plusieurs pays asiatiques ont indiqué vouloir collaborer afin de sauver leurs ressortissants kidnappés en Thaïlande par des centres d’appels en Birmanie ou au Cambodge.

La Thaïlande doit aussi intensifier sa lutte contre ces centres d’appels alors que ces kidnappings menacent gravement son tourisme.

Des analystes estiment que la démarche du BGF vise à assainir les affaires dans la ville de Myawaddy en Birmanie, qui compte plusieurs casinos, maintenant que la Thaïlande est en train d’adopter un projet de loi sur les complexes de divertissement.

Cette loi légaliserait la construction de casinos dans le royaume, ce qui en ferait un concurrent majeur de Myawaddy.

Les nouvelles règles de la Brigade des gardes-frontières Karen

Les nouvelles règles visent à mettre fin à la coercition et à la torture, à interdire le travail des mineurs et à mettre un terme aux escroqueries et aux comportements frauduleux.

Le groupe de travail thaïlandais « Ratchamanu Task Force », qui patrouille à la frontière entre la Thaïlande et la Birmanie dans la ville de Mae Sot dans la province de Tak, a rapporté :

Le mercredi 15 janvier, le général de division Saw Chit Thu, chef du BGF, a rencontré des militaires et des chefs d’entreprise (mafias chinoises) à Myawaddy, afin de discuter des mesures à prendre pour lutter contre la criminalité transnationale et la traite des êtres humains.

La ville de Mae Sot est située de l’autre côté de la rivière Moei, en face de la ville de Myawaddy, dans l’État de Kayin, en Birmanie.

Au cours de la réunion, Saw Chit Thu a annoncé que tous les opérateurs et partenaires commerciaux de Myawaddy devaient respecter les cinq règles suivantes :

1. Coopérer avec la BGF pour surveiller les informations relatives aux réseaux de traite des êtres humains, aux escrocs, aux entreprises illégales et aux autres groupes impliqués dans des activités illégales.

2. Il ne doit y avoir aucun acte de coercition, d’intimidation, de violence physique ou de torture inhumaine.

3. L’utilisation de main-d’œuvre âgée de moins de 18 ans est interdite.

4. Il est interdit de collecter de l’argent provenant d’activités liées à la traite des êtres humains.

5. Pas d’escroquerie ni d’opérations frauduleuses, toute entreprise prise en flagrant délit d’activités illégales sera fermée et forcée de partir.

Le groupe de travail a indiqué que les dirigeants du BGF, les commandants de l’armée démocratique bouddhiste karen (DKBA) et une soixantaine d’entrepreneurs de Myawaddy, dont la plupart sont chinois, ont assisté à la réunion.

Une bonne nouvelle pour le tourisme en Thaïlande ?

Il faut bien sûr attendre de voir ce qu’il en sera vraiment, cette annonce peut être un moyen de détourner l’attention alors que les récentes affaires de kidnapping font la une des médias, notamment en Chine et en Thaïlande.

On ne sait pas comment vont réagir les mafias chinoises, si effectivement, ils ne peuvent plus utiliser de prisonniers kidnappés pour alimenter leurs centres d’appels et torturer ceux toujours prisonniers, pour les forcer à escroquer des compatriotes.

Si la BGF applique effectivement ces règles, alors cela fera une menace de moins pour les touristes étrangers, mais il se peut que ces centres soient déplacés ailleurs et il restera la menace des centres d’appels au Cambodge.

Toutelathailande.fr avec The Nation Thailand – 17 janvier 2025

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