Infos Viêt Nam

Vietnam : Macron devrait aborder la question des droits humains lors de sa visite

La répression s’intensifie à Hanoï, malgré les accords avec l’UE et la France promettant des réformes.

Les récents accords entre le Vietnam et l’Union européenne et la France s’engageant à des réformes en matière de droits humains, n’ont pas conduit à une amélioration du respect des droits dans le pays, a déclaré aujourd’hui Human Rights Watch dans une lettre au président français Emmanuel Macron. Ce dernier doit se rendre à Hanoï du 25 au 27 mai 2025.

En octobre 2024, à Paris, le président Macron et le président vietnamien To Lam ont signé un partenariat stratégique global entre la France et le Vietnam et souligné dans une déclaration commune l’engagement des deux pays envers la Charte des Nations unies, notamment « l’importance de la promotion et de la protection des droits de l’Homme et des libertés fondamentales ». La déclaration fait référence à l’accord de libre-échange UE-Vietnam de 2021 et à l’accord de partenariat et de coopération UE-Vietnam de 2016, qui stipulent que le respect des droits humains est un « élément essentiel » des relations entre l’UE et le Vietnam.

« La répression massive et intense menée par le gouvernement vietnamien contre la liberté d’expression et de réunion est contraire à ses engagements envers la France et l’UE », a déclaré Bénédicte Jeannerod, directrice France à Human Rights Watch. « Les autorités ont emprisonné un nombre croissant de défenseurs de la démocratie et de dissidents et s’opposent aux réformes nécessaires pour se conformer à leurs obligations en matière de droits humains. »

Le Vietnam compte plus de 170 prisonniers politiques qui ont été inculpés et condamnés en vertu de lois draconiennes criminalisant la liberté d’expression et l’activisme pacifique en faveur des droits humains et de la démocratie. Le gouvernement vietnamien n’a, dans l’ensemble, pas mis en œuvre les réformes juridiques qu’il s’était engagé à entreprendre dans le cadre des accords de libre-échange et de partenariat. Les autorités répriment durement les organisations indépendantes de défense des droits humains, les syndicats, les médias, les groupes religieux et d’autres organisations qui cherchent à exercer leurs activités en dehors du contrôle du gouvernement.

Lors de sa visite à Hanoï, le président Macron devrait exprimer publiquement ses préoccupations concernant la détérioration de la situation des droits humains au Vietnam et signaler que l’absence de réformes significatives nuira aux relations bilatérales de la France et du Vietnam, notamment en matière commerciale. Emmanuel Macron devrait également faire pression sur le président To Lam au sujet de prisonniers politiques spécifiques, notamment Pham Doan Trang, Bui Tuan Lam, Pham Chi Dung, Dang Dinh Bach, Le Dinh Luong, Dinh Van Hai et Nguyen Thai Hung.

Human Rights Watch – 21 mai 2025

En poursuivant la visite de ce site, vous acceptez l’utilisation de traceurs (cookies) vous permettant juste d'optimiser techniquement votre navigation. Plus d’informations

En poursuivant la visite de ce site, vous acceptez l’utilisation de traceurs (cookies) vous permettant d'optimiser techniquement votre navigation. Aucune information sur votre utilisation de ce site ne sera partagée auprès de quelconques médias sociaux, de sociétés commerciales ou d'agences de publicité et d'analyse. Cliquer sur le bouton "Accepter", équivaut à votre consentement.

Fermer