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A l’ONU, les Européens dénoncent les violences en Birmanie

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Le Conseil de sécurité a abordé «la récente escalade du conflit entre les militaires birmans et l’Armée Arakan dans les Etats Rakhine et Chin». La Chine refuse d’entériner un texte onusien, selon des diplomates

Le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, la Belgique et l’Estonie ont dénoncé jeudi les violences en Birmanie en exprimant leur inquiétude face aux conséquences de la pandémie dans ce pays. 

A l’issue d’une réunion du Conseil de sécurité sur la Birmanie, Londres, initiatrice de la session, a fait part de sa préoccupation devant «la récente escalade du conflit entre les militaires birmans et l’Armée Arakan (une faction séparatiste réclamant davantage d’autonomie pour les bouddhistes) dans les Etats Rakhine et Chin, et le lourd bilan pour les civils en pleine crise de Covid-19».

«Le conflit a déjà entraîné une flambée des déplacements internes, des restrictions supplémentaires à l’accès humanitaire et un nombre accru de victimes civiles» parmi une population rendue encore plus vulnérable par la pandémie, a déploré dans un communiqué le Royaume-Uni.

L’opposition de la Chine, soutien de la Birmanie

Dans un texte séparé, la Belgique, l’Estonie, la France et l’Allemagne, membres de l’Union européenne, ont exprimé la même préoccupation et appelé «à un cessez-le-feu immédiat, complet et national». «Nous soulignons l’importance d’une réponse inclusive à la pandémie de Covid-19 qui protège toutes les communautés et prend en compte la vulnérabilité des réfugiés et des personnes déplacées», ont ajouté ces pays, en évoquant aussi la situation de la minorité musulmane des Rohingyas.

La dernière réunion du Conseil de sécurité sur la Birmanie remontait à février. La Chine, soutien de la Birmanie et traditionnellement réticente aux actions de l’ONU dans ce pays, avait déjà empêché l’adoption d’une déclaration onusienne.

Depuis août 2017, environ 740 000 Rohingyas se sont réfugiés au Bangladesh pour fuir les exactions de militaires birmans et de milices bouddhistes, qualifiées de «génocide» par des enquêteurs de l’ONU. Le nombre exact de Rohingyas tués lors des violences est inconnu, mais des ONG estiment qu’il s’élève à plusieurs milliers.

Agence Télégraphique Suisse – 15 mai 2020

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