La résistance birmane exécute un homme condamné pour viol dans l’État Chin
En Birmanie, le conflit entre l’armée birmane et la résistance face à la junte touche désormais tous les États et régions du pays.
Dans certaines de ces régions, la résistance s’organise administrativement et judiciairement, comme dans l’État Chin, à la frontière indienne, où un homme condamné pour viol a été exécuté vendredi.
Le porte-parole de la Force de Défense Nationale du Chin a confirmé samedi que son organisation a jugé, condamné et exécuté un homme accusé de viol sur son territoire.
Amnistie
Cet homme faisait partie des quelques centaines de prisonniers de la junte, libérés par amnistie il y a un mois. D’après le porte-parole, il était déjà en prison pour viol, et il a récidivé après avoir rejoint le territoire du groupe de résistance Chin.
Certains groupes ethniques armés possèdent depuis longtemps leur propre système administratif et judiciaire, puisque la Birmanie est le foyer de longues guerres civiles depuis l’indépendance de 1948.
Rares condamnations
Ce n’est pas la première fois qu’une telle condamnation est prononcée ; en avril, dans l’État Shan, un autre groupe ethnique armé à condamné à mort un homme accusé de viol sur mineur – il avait lui aussi été libéré pendant une amnistie prononcée par la junte. Mais ces condamnations restent rares.
La junte, elle, a condamné à mort 26 personnes dont deux mineurs depuis sa prise de pouvoir le 1er février, et 40 autres par contumace, en l’absence des accusés.
Par Juliette Verlin – Radio France Internationale – 21 novembre 2021
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