Cambodge : le Premier ministre Hun Sen souhaite voir son fils lui succéder
Le Premier ministre cambodgien, Hun Sen, qui dirige le royaume d’une main de fer depuis plus de trente ans, a apporté, jeudi 2 décembre, son soutien à son fils aîné pour lui succéder.
L’accession au pouvoir de Hun Manet, 44 ans, devra cependant passer par des élections, a-t-il précisé. Des législatives sont prévues en 2023.
La politique au Cambodge, c’est une histoire de famille. Et ce n’est un secret pour personne que Hun Sen souhaite voir l’un de ses fils lui succéder.
Hun Manet, 44 ans, occupe déjà des fonctions importantes. Ce diplômé de la prestigieuse académie militaire américaine de West Point est devenu, en 2018, le commandant en chef adjoint des forces armées royales. Deux ans plus tard, il a été promu au comité permanent du Parti du peuple cambodgien, l’unique parti du pays après la dissolution, en 2017, de la plus importante formation politique de l’opposition, le Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP).
Des élections législatives en 2023
Depuis longtemps, des rumeurs couraient sur le fait que Hun Sen, 69 ans, préparait Hun Manet – un général quatre étoiles – à diriger le royaume.
Le Premier ministre a ajouté que son fils devra se présenter aux élections législatives de 2023. Lors du précédent scrutin en 2018, le Parti du peuple cambodgien (PPC) de Hun Sen avait remporté tous les sièges. L’année précédente, la Cour suprême avait, plusieurs mois auparavant, dissous le principal parti d’opposition, le CNRP, et les dix-neuf petits partis autorisés à se présenter étaient tous alliés au PPC.
Cela fait donc déjà plusieurs années que l’indéboulonnable Premier ministre prépare son fils à sa succession. Mais Hun Sen, 69 ans, qui détient le record de longévité politique en Asie, n’envisage toujours pas de quitter le pouvoir. En juin dernier, il avait déclaré que son parti resterait une force dominante pour encore 100 ans.
Radio France Internationale – 2 décembre 2021
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