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Birmanie : Aung San Suu Kyi en quarantaine à cause de cas de Covid dans son entourage

Aung San Suu Kyi, assignée à résidence depuis plus d’un an, a été placée en quarantaine après que des cas de Covid-19 ont été détectés dans son entourage, a indiqué lundi 28 mars à l’AFP une source proche de l’ex-dirigeante birmane.

«Certaines personnes autour d’elle ont contracté le Covid-19 (…) Elle est maintenue en quarantaine bien qu’elle ne soit pas elle-même infectée», a déclaré cette source. Ciblée par une multitude de procédures judiciaires depuis son arrestation, la prix Nobel de la paix 1991 ne s’est pas rendue au tribunal depuis jeudi, a-t-on ajouté de même source. L’ex-dirigeante et son personnel ont été entièrement vaccinés contre le coronavirus, d’après son entourage.

Aung San Suu Kyi, 76 ans, est détenue depuis que son gouvernement a été renversé par l’armée le 1er février 2021. Elle fait l’objet d’une multitude de chefs d’accusation: violation d’une loi sur les secrets d’État datant de l’époque coloniale, fraude électorale, pression illégale sur la commission électorale, sédition, incitation aux troubles publics, corruption… Déjà condamnée à six ans de détention, elle doit rester assignée à résidence le temps de son procès qui se tient à huis clos dans un tribunal spécialement mis en place dans la capitale, Naypyidaw. Ses avocats ont interdiction de parler à la presse et aux organisations internationales.

Plusieurs de ses proches ont déjà été condamnés à de lourdes peines : la peine capitale pour un ex-parlementaire, 75 ans de prison pour un ancien ministre, 20 ans pour un de ses collaborateurs. D’autres se sont exilés ou sont entrés en clandestinité. Le coup d’État a fait plonger le pays dans le chaos. Plus de 1700 civils ont été tués par les forces de sécurité, d’après une ONG locale, l’ONU dénonçant de «probables crimes de guerre et crimes contre l’humanité». Malgré cette répression sanglante, de larges portions du territoire échappent toujours au contrôle des généraux. Des milices locales secondées par des minorités ethniques ont pris les armes dans ces régions et mènent des actions de guérilla. Plus de 500.000 Birmans ont été déplacés dans ces violences depuis le putsch, d’après l’ONU.

Le Figaro avec Agence France Presse – 28 mars 2022

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