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Voter malgré le virus, l’équation Birmane….comme en France en mars

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La fragile démocratie birmane se prépare à une élection controversée le 8 novembre, en pleine période de coronavirus.

Le 21 avril, un chauffeur de l’Organisation mondiale de la santé, Pyae Sone Win Maung, a été tué dans l’État de Rakhine, à l’extrême ouest de la Birmanie, alors qu’il conduisait un véhicule de l’ONU portant des échantillons de surveillance Covid-19 à destination de Yangon pour y être testés. Aucun des acteurs armés impliqués dans le conflit de Rakhine n’a admis sa responsabilité dans cette attaque, ce qui illustre l’insécurité généralisée dans la région.

En France au mois de mars, la décision controversé avait été prise d’aller de l’avant avec le premier tour des élections municipales. On connait la suite… Le second tour avait été annulé et organisé ensuite le 28 juin. La situation en Birmanie, démocratie fragile, n’est évidemment pas comparable, mais certains aspects se ressemblent.

Les nouvelles démocraties sont des créatures fragiles, et les périodes électorales sont celles où elles sont les plus vulnérables. La Birmanie pourrait l’être encore plus, avec la pandémie de Covid-19 qui se profile à l’horizon des élections générales du 8 novembre, cruciales pour l’avenir politique d’Aung San Suu Kyi dont le parti espère enfin obtenir les mains libres pour gouverner le pays et ne plus avoir à le faire sous la tutelle de l’armée. Or la faiblesse du tissu social, le conflit dans l’État de Rakhine et la confiance chancelante dans les institutions électorales sont autant de menaces pour la démocratie.

Campagne d’expulsion de 2016-2017

Pour commencer, il y a la campagne d’expulsion de 2016-17 contre la minorité Rohingya à Rakhine que le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme a décrit comme un “exemple classique de nettoyage ethnique”. Les conditions qui ont permis ce crime n’ont pas été abordées de manière significative, et les Rohingyas qui restent en Birmanie sont craintifs et isolés. Rakhine a également été récemment le site du front le plus actif de la guerre civile, vieille de 72 ans, avec des affrontements entre l’armée rebelle d’Arakan et les forces armées nationales, ou Tatmadaw, qui ont déplacé des centaines de milliers de personnes depuis 2018.

L’importance du risque encouru par la population marginalisée et vulnérable de Rakhine n’est apparue clairement que plusieurs mois plus tard. Malgré les craintes généralisées que son système de santé, autrefois décrit comme le plus faible du monde, soit mal préparé pour faire face à une pandémie majeure, la Birmanie avait a réussi à contrôler sa première vague de Covid-19, qui est arrivée dans le pays fin mars. Or ce n’est plus le cas aujourd’hui comme le montre l’excellente analyse de notre expert François Guilbert. 

Lire ici l’analyse de François Guilbert.

Gavroche-thailande.com – 17 Octobre 2020

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