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Birmanie : des sociétés thaïlandaise et malaisienne se retirent d’un champ gazier

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Les entreprises thailandaise PTTEP et malaisienne Petronas ont indiqué vendredi qu’elles renonçaient à leurs activités sur un champ gazier de Birmanie, pays dirigé par une junte militaire où d’autres majors internationales ont récemment annoncé leur départ.

Le champ concerné est celui de Yetagun, situé en mer, au large de la Birmanie, d’une superficie de quelque 24.000 kilomètres carrés.

Carigali, filiale de Petronas, y détient 41% des parts et PTTEP, filiale de la société nationale d’énergie thaïlandaise, 19,31%.

Dans un communiqué, le directeur général de PTTEP Montri Rawanchaikul a évoqué une décision “stratégique” visant “à se recentrer sur les projets assurant la sécurité énergétique” de la Thaïlande.

PTTEP a précisé que ses parts dans Yetagun seraient redistribuées, sans compensation financière, aux autres partenaires, à savoir la japonaise Nippon Oil and Gas Exploration et la Myanmar Oil and Gas entreprise (MOGE) contrôlée par l’armée birmane.

Dans un communiqué distinct, Petronas, qui opérait à Yetagun depuis 2003, a aussi évoqué une “stratégie de rationalisation des actifs”, afin de “s’adapter à un environnement industriel mouvant” et “d’accélérer la transition énergétique”.

La société thaïlandaise PTTEP ne quitte pas pour autant la Birmanie, où elle a récupéré la gestion d’un autre champ gazier, celui de Yadana, après l’annonce en janvier d’un départ de la société américaine Chevron et de la française TotalEnergies.

Ce champ fournit de l’électricité à la Birmanie mais aussi à la Thaïlande.

TotalEnergies, qui était le principal opérateur (31,24%), a indiqué que son retrait de Yadana prendrait plusieurs mois. Les autres partenaires étaient Unocal-Chevron (28,26%), PTTEP (25,5%) et la société d’Etat birmane MOGE (15%).

Le groupe français avait justifié ce départ par un “contexte qui ne cesse de se dégrader au Myanmar en matière de droits humains”.

Selon Human Rights Watch (HRW), les activités gazières en Birmanie génèrent plus d’un milliard de dollars par an.

Un porte-parole de l’ONG Justice for Myanmar a de son côté exhorté les sociétés présentes sur le champ de Yetagun à renoncer à toute activité finançant le pouvoir birman.

“Petronas et ses partenaires doivent s’assurer que plus aucun revenu n’aille à la junte”, a déclaré le porte-parole, Yadanar Maung.

Agence France Presse – 29 avril 2022

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