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L’avocate américano-cambodgienne Theary Seng condamnée à six ans de prison

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Au moins 51 personnes, dont l’activiste américano-cambodgienne Theary Seng, ont été jugées coupables de « complot » et d’« incitation à semer le trouble dans l’ordre public » par la cour municipale de Phnom Penh pour avoir exprimé leur soutien à l’ex-principal parti d’opposition, malgré sa dissolution très controversée en 2017. Plusieurs organisations de défense des droits humains critiquent une instrumentalisation de la justice cambodgienne.

Elle s’était précédemment présentée en costume de détenu, mais en ce jour de verdict, c’est déguisée en statue de la liberté enchainée que Theary Seng se tenait face à la cour. « Ce système judiciaire est utilisé comme un outil politique pour réprimer et réduire le peuple au silence », explique-t-elle. « En fin de compte, nous savons qu’il s’agit d’un théâtre politique. Le scénario a déjà été écrit par le régime et ils ne peuvent pas dévier de leur script. Mais moi, je suis (une personne) libre. »

L’avocate américano-cambodgienne, accusée d’avoir soutenu un retour avorté de l’opposant politique Sam Rainsy, a toujours vivement critiqué les charges pesant contre elle. Au total, quatre procès ont été intentés contre des partisans, des membres et des dirigeants de l’opposition politique, dissoute de manière controversée en 2017. Alors que deux d’entre eux se sont conclus avec de nombreuses peines de prisons, Theary Seng s’attendait déjà à être jugée coupable. 

Je me prépare à être emprisonnée depuis que j’ai découvert ces charges absurdes pesant contre moi. C’est pourquoi je me tiens dehors (devant la cour). S’ils doivent m’arrêter, qu’ils montrent un peu de courage et le fassent en public.

Quelques minutes plus tard, des agents de police saisissent Theary Seng. Elle vient d’être jugée coupable de complot comme une cinquantaine d’accusés. Theary Seng écope pour sa part d’une peine de six ans de prison.

« Mépris total pour les droits démocratiques » 

« Il n’y a pas de justice dans ce tribunal » se mettent à scander une dizaine de supporteurs et de proches d’autres personnes emprisonnées pour les mêmes charges. Les organisations de défenses des droits humains critiquent régulièrement la réduction des libertés fondamentales au Cambodge.

Pour Phil Robertson, responsable Asie de Human Right Watch : « En créant une dynamique politique reposant sur l’intimidation et la persécution des voix critiques à l’encontre de gouvernement, le Premier Ministre Hun Sen démontre son mépris total pour les droits démocratiques ». 

Radio France Internationale – 14 juin 2022

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