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Tuerie dans une crèche en Thaïlande : « Ce n’étaient que des enfants », les familles endeuillées encore sous le choc

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Jeudi 6 octobre, un ancien policier a tué 37 personnes, dont 24 enfants dans ce qui est considéré comme l’une des pires tueries de Thaïlande

En Thaïlande, les familles endeuillées se réunissaient mardi 11 octobre dans un temple du nord du pays, où les corps des victimes d’un massacre dans une crèche la semaine dernière – 24 enfants et 12 adultes – doivent être incinérés dans une rare cérémonie collective. Des moines ont entamé les rituels tôt le matin au temple Wat Rat Samakee, alors que la communauté rurale très unie du nord-est de la province de Na Klang, épuisée et en deuil, se préparait à dire un dernier adieu à 19 des victimes de l’une des pires tueries de l’histoire du royaume. D’autres victimes de l’attentat, perpétré par un ancien policier qui a aussi tué sa femme et son enfant avant de se suicider, seront incinérées dans d’autres petits temples de la région.

La Thaïlande a été profondément choquée par cette tragédie, mettant les drapeaux en berne dans tout le pays, tandis que des officiels et le roi Maha Vajiralongkorn rendaient personnellement visite aux familles. Il s’était aussi rendu au chevet des blessés, dans un hôpital de Nong Bua Lamphu. « Un incident comme celui-ci n’aurait pas dû se produire », a déclaré Thanakorn Nueangmatcha, 39 ans, avant d’assister aux funérailles. « Ce n’étaient que des enfants », a-t-il ajouté. Autour de lui, de l’encens et le parfum de centaines de bouquets de fleurs flottait dans l’air, tandis que des bénévoles continuaient à préparer la zone adjacente pour les crémations.

Les funérailles sont financées par la maison royale. Elles mettront fin à trois jours de rites funéraires qui ont débuté samedi, deux jours après la tuerie. La cérémonie de masse de mardi est très inhabituelle. Les corps sont d’ordinaires incinérés seuls mais les petits temples locaux de la région ont été submergés par le nombre de victimes.

Des funérailles traditionnelles

Des fourneaux temporaires ont également été installés dans d’autres temples voisins, ont rapporté les médias locaux. Lundi 10 octobre, des bénévoles, des soldats et des fonctionnaires ont mélangé du ciment et répandu du gravier pour préparer un champ à l’intérieur du complexe du temple pour les crémations en extérieur. Ils s’efforçaient de construire les bûchers dans le style du nord-est de la Thaïlande, a déclaré Maemon Meeyuan, grand-mère d’une des victimes. « Nous le faisons à la manière traditionnelle », s’est-elle confiée lundi avant la cérémonie.

Le Premier ministre Prayut Chan-o-Cha a ordonné l’ouverture d’une enquête, la police précisant qu’elle avait l’intention d’interroger quelque 180 témoins. L’agresseur est un ancien sergent, Panya Khramrab. Plus tôt dans l’année, il avait été exclu de la police en raison d’une accusation de trafic de drogue. Toutefois, des tests préliminaires ont révélé qu’il n’avait pas de drogue dans son organisme au moment de l’agression. Au temple, avant les funérailles, Komma Charoenchai, 75 ans, s’est déclaré « toujours choqué » par l’attaque de la crèche. Mais il faut « laisser les autorités s’occuper de l’affaire ».

Par SudOuest.fr avec Agence France Presse – 11 octobre 2022

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