Le centre Bophana licencie deux formateurs pour harcèlement sexuel
Le centre de ressources audiovisuelles Bophana a licencié deux de ses employés à la suite d’une enquête pour harcèlement sexuel. Ce Centre est une institution cinématographique de premier plan dans le pays. Il conserve des archives cinématographiques historiques et propose des formations financées par des organisations internationales.
Dans un communiqué publié le 5 novembre, le Centre a déclaré que, le 26 octobre, il a eu connaissance d’allégations d’ harcèlement sexuel sur une femme participant à un programme de formation à la réalisation de films et qu’il a immédiatement commencé à examiner l’affaire.
Une enquête très rapide
Le centre a ensuite élargi son enquête lorsqu’un journaliste du de Voice of Democracy (VOD) l’a contacté le 1er novembre au sujet de trois autres stagiaires qui déclaraient avoir été harcelées sexuellement par des formateurs durant leur formation.
Les stagiaires ont dit avoir supporté ces comportements pendant toute la durée de leur formation, en partie parce qu’elles avaient des contrats qui leur versaient une indemnité journalière de 5 dollars et le remboursement de l’essence – que le centre les avait prévenus qu’elles devraient rembourser si elles démissionnaient.
Selon le communiqué, l’enquête s’est terminée le vendredi 4 novembre.
Les conclusions de l’enquête ont confirmé les allégations faites par les plaignantes et Bophana a licencié les deux employés responsables du harcèlement le même jour.
Les faits rapportés par les stagiaires
Selon le reportage de VOD, un formateur pinçait régulièrement le ventre et les cuisses d’une stagiaire pendant les cours et lui caressait la tête pendant qu’elle travaillait sur les ordinateurs. Même si elle reconnaît que ce formateur avait ce dernier comportement avec d’autres stagiaires hommes et femmes.
Une autre stagiaires raconte que, lors d’une excursion dans la province de Kandal au début de l’année, l’un des deux employés de Bophana accusés de harcèlement sexuel, un homme marié, lui a raconté des histoires de sexe et a flirté avec elle tout en la conduisant sur une moto. Puis, alors qu’ils rentraient à Phnom Penh, avec elle à l’arrière, le formateur lui a palpé la cuisse et lui a demandé si elle avait un mari ou un petit ami et si elle avait déjà couché avec lui. La nuit même, le formateur l’a appelée, mais elle n’a pas répondu au téléphone. Elle a essayé de l’éviter à l’avenir.
Le communiqué précise que, le Bophana Center va mettre en œuvre une série de mesures, notamment une enquête complète auprès du personnel et des étudiants pour savoir si des incidents similaires ont pu avoir lieu dans le passé, et la mise en œuvre de mesures visant à assurer la sécurité des stagiaires,
Nous reconnaissons que nous avons la responsabilité de fournir un environnement sûr à la prochaine génération de cinéastes cambodgiens pour développer leurs compétences et leurs talents, et de jouer notre rôle dans le changement de culture de notre secteur.
La définition du harcèlement sexuel
Selon prake.org, qui recueille des informations sur les salaires et le travail dans le monde entier. On peut y prouver la définition suivante :”Le harcèlement sexuel peut être défini comme des avances sexuelles importunes et non désirées, des demandes de faveurs sexuelles et d’autres contacts verbaux ou physiques de nature sexuelle qui créent un environnement hostile ou offensant”.
“Il peut également être considéré comme une forme de violence à l’égard des femmes (et des hommes, qui peuvent également être harcelés sexuellement) et comme un traitement discriminatoire.
Un élément clé de la définition est le mot « importun ».
Lepetitjournal.com / Cambodianess – 8 novembre 2022