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Birmanie : Aung San Suu Kyi partiellement graciée, sa peine réduite à 27 ans de prison

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Détenue depuis le coup d’État militaire en Birmanie de 2021, l’ancienne dirigeante Aung San Suu Kyi a bénéficié mardi d’une grâce partielle de la junte birmane, qui porte sur cinq des 19 condamnations contre elle. Sa peine de 33 ans de prison a été réduite de six ans.

L’ancienne dirigeante civile de la Birmanie, Aung San Suu Kyi, qui est détenue depuis le coup d’État militaire de 2021, a vu sa peine de prison de 33 ans réduite de six ans à l’issue d’une grâce partielle accordée mardi 1er août par la junte militaire au pouvoir. 

Cette grâce, qui lui permet de voir sa peine de prison réduite à 27 ans, survient dans le cadre d’une amnistie collective accordée par la junte militaire à plus de 7 000 prisonniers, à l’occasion du carême bouddhiste. 

“Le président du Conseil d’administration de l’État a gracié Daw Aung San Suu Kyi, qui a été condamnée par les tribunaux compétents, en vertu de la loi sur les droits de l’homme”, a annoncé le journal télévisé.

Une grâce qui concerne cinq des 19 condamnations

Aung San Suu Kyi avait été condamnée à 33 ans de prison pour une série de chefs d’accusation, dont la corruption, la possession de talkies-walkies illégaux et le non-respect des restrictions relatives au Covid. La grâce concerne cinq des 19 condamnations contre elle.

L’ex-dirigeante n’a été vue qu’une seule fois depuis qu’elle a été arrêtée après le putsch du 1er février 2021, sur des photos de mauvaise qualité prises par les médias d’État dans une salle d’audience d’un tribunal de Naypyidaw, la capitale construite dans la jungle par l’armée.

L’état d’urgence prolongé de six mois 

Le coup d’État a plongé ce pays d’Asie du Sud-Est dans un conflit qui a entraîné le déplacement de plus d’un million de personnes, selon les Nations unies.

L’état d’urgence instauré par la junte, supposé expirer fin juillet, “sera prolongé pour six mois supplémentaires à partir du 1er août 2023”, a déclaré le président par intérim, Myint Swe, lors du Conseil de défense. Cette décision repousse la date à laquelle des élections peuvent avoir lieu, selon la constitution birmane qui prévoit la tenue d’élections dans les six mois suivant la levée de l’état d’urgence.

Le département d’État américain a indiqué lundi que les États-Unis sont “profondément inquiets” du prolongement de l’état d’urgence en Birmanie et condamnent “la brutalité” de la junte militaire au pouvoir.

Cette extension de six mois de l’état d’urgence birman, qui entraîne théoriquement un report des élections qui devaient se tenir en août prochain, “survient au moment où le régime plonge le pays toujours plus dans la violence et l’instabilité”, a fustigé Matthew Miller, porte-parole de la diplomatie américaine dans un communiqué.

France24 TV avec Agence France Presse – 1er Août 2023

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