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La première conférence sur l’histoire du christianisme au Cambodge organisée à Phnom Penh

Le 14 septembre, l’Université royale de Phnom Penh a organisé la première conférence officielle sur l’histoire du christianisme au Cambodge, intitulée « 500 ans d’amitié : l’Église et le Royaume du Cambodge », en collaboration avec des universitaires cambodgiens et avec l’Église locale. Parmi les intervenants, on comptait Mgr Olivier Schmitthaeusler (MEP), vicaire apostolique de Phnom Penh, et le vénérable Yon Seng Yeath, moine bouddhiste, qui ont parlé des relations depuis 1860 entre les responsables catholiques et bouddhistes.

Le jeudi 14 septembre, l’Université royale de Phnom Penh (RUPP) a organisé la première conférence officielle sur l’histoire du christianisme au Cambodge, en collaboration avec des universitaires cambodgiens et avec l’Église locale. La période couverte par la conférence comprenait les années sous la folie idéologique de Pol Pot.

L’événement, intitulé « 500 ans d’amitié : l’Église et le Royaume du Cambodge », était organisé par le département d’histoire de l’université RUPP, en coopération avec la Cambodian Historian Association et les Missions Étrangères de Paris (MEP). Les missionnaires MEP, qui ont été présents dans le pays bien avant les persécutions du régime Khmer Rouge, continuent de servir aujourd’hui l’Église catholique cambodgienne, qui a pu renaître de ses centres après la chute de Pol Pot.

Près de 70 personnes ont assisté à la conférence, dont de nombreux jeunes étudiants qui ont suivi les événements avec beaucoup d’intérêt. Parmi les intervenants, on comptait Mgr Olivier Schmitthaeusler (MEP), vicaire apostolique de Phnom Penh, ainsi que le vénérable Yon Seng Yeath, un moine bouddhiste cambodgien. Tous deux ont parlé des relations entre les responsables catholiques et bouddhistes de 1860 à nos jours dans le pays.

De son côté, le père Vincent Chrétienne (MEP), qui travaille comme missionnaire dans la préfecture apostolique de Battambang, a évoqué l’histoire de l’Église au Cambodge en se concentrant particulièrement sur une question importante, à savoir les sources historiques. Après la destruction de tous les documents de la période pré-Pol Pot par les Khmers Rouges, les seules sources qui ont survécu étaient conservées dans les archives des MEP.

« Il est important de parler des racines de notre histoire »

Plusieurs chercheurs cambodgiens ont également abordé plusieurs aspects de l’histoire locale au cours des cinq derniers siècles, entre la lutte contre l’esclavage et la question de l’identité khmère, en passant par celles des traductions bibliques. « Je pense que cette conférence a atteint son objectif », a confié le père Franco Legnani, un missionnaire PIME (Institut pontifical pour les missions étrangères) qui vit au Cambodge depuis près de trente ans.

Selon lui, cet événement « a permis de rassembler des universitaires intéressés par l’étude et l’approfondissement de l’histoire partagée du peuple khmer et de l’Église », et il a « éveillé l’intérêt pour la poursuite des recherches ». « Nous formons une petite communauté, mais il est important de parler des racines de notre histoire. Il est vrai que dans une certaine mesure, la présence chrétienne a été associée trop étroitement à celle du protectorat français [ndlr : le régime politique en vigueur à partir de 1863], mais elle ne peut pas être réduite à cette expérience », explique le père Legnani. « Il est aussi important de noter que nous ne sommes pas comme de nombreuses sectes qui sont venues dans le pays uniquement après la période Pol Pot. Nous partageons l’histoire et les souffrances du peuple khmer. »

Selon le missionnaire, parmi les chercheurs khmers qui sont intervenus durant la conférence à propos de l’histoire des 500 dernières années, on compte notamment « Leng Mouly, ministre d’État en charge de missions spéciales et président de la National Aids Authority, qui a souligné que le christianisme n’est pas arrivé au Cambodge avec les Français mais qu’il était déjà présent auparavant ». « Un autre intellectuel local, Sor Sombang, fondateur de l’Académie royale et président de l’Association des historiens cambodgiens, a aussi remarqué que le Cambodge était un protectorat français, et non une colonie, en insistant sur la nécessité d’utiliser les bons termes lors de tels événements. »

Agence Eglise d’Asie / Asianews.it avec Ucanews – 19 septembre 2023

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