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Birmanie : un groupe ethnique revendique le contrôle d’une ville portuaire dans l’Etat Rakhine

Les combattants d’un groupe ethnique minoritaire ont annoncé la prise d’une ville portuaire dans l’ouest de la Birmanie, après deux mois d’affrontements avec la junte au pouvoir, défiée dans plusieurs régions du pays.

L’Armée d’Arakan (AA) “contrôle complètement” Pauktaw, cité d’environ 20.000 habitants de l’Etat Rakhine, selon un communiqué diffusé mercredi soir.

Des combats “intenses” sont en cours dans les localités proches de Mrauk-U, Minbya, Kyauktaw et Rathedaung, a ajouté l’AA, sans donner plus de détails.

L’AFP n’a pas été en mesure de confirmer les affirmations de l’AA, les communications avec Pauktaw étant très difficiles du fait de la guerre.

La junte n’a pas communiqué de son côté.

Des soldats de l’armée régulière ont quitté par bateau la ville durant la soirée du vendredi 19 janvier, a indiqué à l’AFP une source proche de l’Armée d’Arakan.

Les combattants de l’AA ont installé des points de contrôle autour de la ville, et ont échangé des coups de feu avec un navire militaire jeudi, a poursuivi cette source.

Plus tôt dans la semaine, cette personne avait expliqué que l’Armée d’Arakan menait des “opérations de nettoyage” dans la ville.

Pauktaw est situé à 25 kilomètres de la capitale régionale Sittwe, où se trouve un port en eau profonde financé partiellement par l’Inde.

Les combattants de l’AA avaient brièvement pris le contrôle de Pauktaw en novembre dernier, à la suite d’un assaut qui a mis fin à un fragile cessez-le-feu en place depuis le coup d’Etat militaire de 2021.

La junte bombardait depuis le secteur à l’aide de navires militaires et d’hélicoptères sur une base quasi-quotidienne, selon des habitants interrogés par l’AFP.

De nouvelles images prises par satellite, disponibles sur Google Earth, ont montré les dégâts provoqués par les affrontements, qui ont détruit un quartier du centre-ville et endommagé plusieurs bâtiments près du port. Des constructions situées dans un complexe de la police ont aussi été anéanties.

Les combats à Pauktaw ont provoqué le déplacement d’environ 18.000 personnes, ont estimé en novembre les Nations unies.

L’Armée d’Arakan, qui lutte depuis des décennies pour l’autonomie de l’Etat Rakhine, a participé fin octobre à une offensive coordonnée aux côtés de deux autres groupes ethniques minoritaires dans l’Etat Shan (Nord), près de la frontière chinoise.

Cette attaque surprise constitue un défi militaire d’une ampleur inédite pour la junte, qui a perdu le contrôle de plusieurs villes et routes stratégiques.

Agence France Presse – 25 janvier 2024

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