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Comment la reine de Thaïlande est devenue ambassadrice du hockey

Président de la Fédération internationale, Luc Tardif a été actif sur le marché du recrutement. Il explique la genèse et les intentions de sa démarche.

Président de la Fédération Internationale de Hockey sur Glace (IIHF), le Franco-Québécois Luc Tardif a probablement effectué le recrutement le plus insolite de l’Histoire de son sport.

Depuis le 6 octobre, date d’un match amical entre les sélections nationales féminines de la Thaïlande et de la Chine organisé à Bangkok, Suthida Bajrasudhabimalalakshana est la première ambassadrice du hockey féminin à l’échelle mondiale.

Suthida Bajrasudhabimalalakshana est la reine de Thaïlande.

Un lien avec la Suisse

La genèse de cet accord, comme le relate Luc Tardif à peine sorti de l’avion qui l’a ramené en Europe, tient du conte de fées. «En fait, tout a commencé dans une discussion informelle durant la 140e Session du CIO qui s’était tenue à Mumbai en octobre 2023. J’y avais appris que la reine vouait une passion au hockey, qu’elle y jouait et qu’elle avait appris à patiner en Suisse, à St. Moritz.» Luc Tardif écarquille les pupilles et, dans la foulée, s’approprie l’expression «qui ne tente rien n’a rien». Il adresse un courrier officiel à la reine. Qui lui répond positivement.

Le face-à-face entre les hockeyeuses thaïlandaises et chinoises, match organisé pour célébrer la bienveillance entre les deux nations un an avant les célébrations du 50e anniversaire de leurs relations diplomatiques, a notamment permis à Luc Tardif de remettre à la reine son certificat d’ambassadrice. «Il me semble bien qu’elle est la seule reine à jouer au hockey sur cette planète», note Luc Tardif. Qui a été confronté à une réalité dont il n’avait pas imaginé l’importance. «Quand le roi et la reine se déplacent, la gestion de la sécurité est un défi impressionnant.»

Surfer sur la vague des JO

Cela n’empêchera pas la reine de prendre son rôle à cœur et de réellement s’investir pour promouvoir le développement du hockey en Asie. «On n’aura pas plus de joueurs et de joueuses en Finlande, image Tardif. En revanche, il y a un fantastique potentiel de développement en Asie qui bénéficie de l’élan des deux derniers Jeux olympiques d’hiver organisés en Corée du Sud et en Chine. C’est le bon moment pour surfer sur cette vague.» Il ajoute: «Rien qu’en Chine, 300 patinoires ont été construites ces dernières années ce qui permet de développer les ligues, de former des entraîneurs, d’organiser des colloques.»

La reine de Thaïlande, elle, fera la promotion des Asian Cups qui réuniront le Kazakhstan, la Chine, le Japon et la Corée du Sud à Almaty (hommes au début du mois de novembre) et à Pékin (femmes à la fin du mois d’octobre).

Luc Tardif a aussi l’idée de la convier à un prochain championnat du monde féminin. Peut-être à celui de la division 1A à Schenzen, en Chine, au mois d’avril 2025.

Par Emmanuel Favre – Le Matin (.ch) – 9 octobre 2024

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