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Une crise profonde du sport de haut niveau au Vietnam

Le Vietnam, bien que dominant les compétitions régionales, fait face à une crise de performance dans le sport de haut niveau. Les échecs récurrents aux Jeux Olympiques révèlent des faiblesses structurelles, un manque d’investissement ciblé et des problèmes de gestion.

Le Vietnam, en pleine ascension économique, fait face à une crise profonde et souvent ignorée dans le domaine du sport de haut niveau. Si le pays brille régulièrement aux SEA Games (Jeux d’Asie du Sud-Est), ses performances aux Jeux Olympiques révèlent des faiblesses structurelles et un manque d’investissement ciblé, soulevant des questions cruciales sur l’avenir du sport vietnamien.

Un échec prévisible aux Jeux Olympiques

Lors des Jeux Olympiques de Paris 2024, le Vietnam a été relégué à une place modeste parmi les nations d’Asie du Sud-Est, avec seulement 16 athlètes qualifiés. En comparaison, la Thaïlande (51), l’Indonésie (29), la Malaisie (26) et les Philippines (22) ont fait bien meilleure figure, mettant en lumière le retard du Vietnam malgré ses ressources.

Cet échec était prévisible : dès les phases de qualification, les athlètes vietnamiens peinaient à rivaliser dans les disciplines clés. En revanche, des pays comme la Thaïlande et les Philippines se sont illustrés, remportant des médailles d’or grâce à des investissements stratégiques et des infrastructures sportives bien développées. Cela contraste avec le Vietnam, dont les efforts demeurent dispersés et inefficaces.

Les SEA Games : une façade trompeuse

Aux SEA Games, le Vietnam domine souvent, décrochant de nombreuses médailles d’or. Cependant, cette réussite reste limitée à la sphère régionale et ne se traduit pas sur la scène asiatique ou mondiale. Ce succès, basé sur le nombre plutôt que la qualité, ne prépare pas suffisamment les athlètes aux compétitions de haut niveau.

Le manque d’investissement ciblé, combiné à une approche « 3 en 1 » visant à briller simultanément aux SEA Games, à l’Asiad et aux Jeux Olympiques, dilue les ressources et entrave le développement d’athlètes de classe mondiale. Par ailleurs, le financement insuffisant, avec un budget annuel de 800 milliards de VND (296 000 euros), limite l’accès à des infrastructures de qualité, aggravant les difficultés d’entraînement.

Un manque de soutien aux athlètes

Il n’y a pas que les sports olympiens qui connaissent des difficultés. Il y a quelques jours, la sportive Nguyen Hoang Yen Nhi, championne de billard, à montré son mécontentent face aux défis qu’elle arencontré et du manque de soutien institutionnel et du déficit de gestion au sein de sa fédération sportive.

Malgré ses succès, elle a dû financer elle-même sa participation à des compétitions internationales.

L’impératif d’un changement de cap

Pour redresser la barre, le Vietnam doit repenser sa stratégie sportive. Plutôt que de disperser ses ressources, il est essentiel de se concentrer sur des sports clés où le pays a le potentiel d’exceller. Cela implique des investissements mieux ciblés, des infrastructures modernisées et un soutien accru aux athlètes dès le plus jeune âge.

En s’inspirant de modèles réussis, comme ceux de la Thaïlande ou des Philippines, le Vietnam pourrait créer des centres d’excellence sportive, attirer des entraîneurs qualifiés et développer des programmes de formation adaptés. La crise actuelle est une occasion de redéfinir l’identité sportive du pays, mais sans des réformes structurelles profondes, le Vietnam risque de stagner, incapable de rivaliser sur la scène internationale.

Par Malo Comor – Lepetitjournal.com – 16 octobre 2024

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