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En Thaïlande, les jeunes du soulèvement pro-démocratie entre espoir et déception

C’était en 2020, en pleine pandémie de Covid-19, des centaines de milliers d’étudiants envahissaient les rues de Bangkok, la capitale thaïlandaise. Des manifestations monstres et un mouvement de contestation inédit au « pays du sourire ». 

Ces jeunes Thaïlandais ont bravé le plus grand interdit du royaume : réclamer une réforme de la monarchie. Cinq ans après, certains manifestants se battent toujours pour plus de démocratie. D’autres, brisés par une répression sévère, ont perdu l’espoir de changer la politique de leur pays.

En Thaïlande, le roi est considéré comme le protecteur du bouddhisme et le garant de l’unité du pays. Cette figure, quasi sacrée, est protégée par la Constitution. Le royaume dispose ainsi de lois de lèse-majesté parmi les plus sévères au monde. Critiquer le roi revient à risquer entre trois et quinze ans de prison. Des peines qui visent aujourd’hui les anciens leaders du mouvement de 2020. Beaucoup de ces très jeunes Thaïlandais attendent leur procès, d’autres sont déjà emprisonnés, certains sont même morts… Les jeunes manifestants, qui rêvaient de plus de démocratie, sont dans le viseur des autorités.

Un royaume sous influence

Parmi les plus fidèles soutiens de la monarchie : l’armée. Depuis près d’un siècle, le pays a connu pas moins de douze coups d’État. Le dernier date de 2014, il a installé au pouvoir un Premier ministre issu de l’armée qui a gouverné pendant neuf ans. Au début de l’année 2020, le général Premier ministre a décidé de dissoudre l’un des plus grands partis d’opposition du pays. Cette décision a mis le feu aux poudres : les étudiants ont bloqué les universités et lancé un mouvement de manifestations qui a duré plus d’un an. Ils exigent le départ des généraux putschistes et tabou suprême, une réforme de la monarchie.

Cinq ans après, les militaires ont quitté le pouvoir et un gouvernement civil a fini par être élu. Mais les conservateurs et l’armée n’ont pas dit leur dernier mot. Une alliance politique entre des partis civils et les soutiens de la monarchie est parvenue à mettre en place un gouvernement qui a promis de ne pas s’attaquer à la question de la lèse-majesté. Pour les jeunes qui ont participé aux manifestations de 2020, tout semble à refaire. Mais certains gardent encore espoir de raviver la flamme de la démocratie thaïlandaise.

France 24 Tv – 31 janvier 2025

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