Quyên Thiên Dac, un nouveau souffle du jazz
Au fil de sa carrière, le saxophoniste Quyên Thiên Dac a joué des œuvres classiques, du jazz européen et américain, mais aussi du Free Jazz, un genre musical en plein essor dans les années 50 et 60. Il a aussi réinterprété des morceaux de musique vietnamienne à travers le prisme du jazz.
Après ses études de jazz aux États-Unis et en Europe, Quyên Thiên Dac est revenu au Vietnam pour développer un jazz inspiré de la musique traditionnelle vietnamienne. Il aspirait à enrichir le paysage musical vietnamien en fusionnant les traditions locales avec les harmonies du jazz, pour créer un son unique et universel.
Son père, le saxophoniste Quyên Van Minh, est l’un des pionniers du jazz vietnamien. En 1994, il a composé plusieurs œuvres influencées par la musique des régions vietnamiennes, telles que Ngâu hung Tây Nguyên (Improvisation du Tây Nguyên), Vân vuong (Nostalgie), et Tiếng khen gọi bạn (Les sons de la flûte de Pan pour appeler les amis). Ces compositions ont jeté les bases du jazz vietnamien, et leur influence continue d’inspirer de nombreux musiciens vietnamiens.
Créer un jazz vietnamien
Pour Quyên Thiên Dac, « chaque musicien a une mission« . La sienne est de développer le jazz au Vietnam et de créer un jazz vietnamien. Bien que de nombreux jeunes Vietnamiens jouent du jazz, leur niveau reste inférieur à celui des musiciens américains ou européens.
Selon lui, la clé du succès réside dans la création de leur propre style, en puisant dans la richesse de la musique traditionnelle vietnamienne. Cette dernière, à travers son langage improvisé, constitue un excellent point de départ pour l’élaboration d’un jazz vietnamien authentique. En 2003, Quyên Thiên Dac a lancé son CD Vietnam, allure du pays natal, une compilation de ses compositions.
En 2011, il a publié un autre album intitulé A Oi en Suède. Il a également développé un projet musical dédié aux enfants et au jazz, intitulé « Vietnamese Kids Song’s Book ». Ce projet rend hommage à ses œuvres immortelles, dont des chansons comme Chim vành khuyên (Zostérops), Chú ếch con (La jeune grenouille) et Bắc kim thang (Home Sweet Home).
La musique me procure du bonheur, et je suis joyeux en jouant. Je souhaite partager cette énergie positive avec le public, confie-t-il.
Agence vietnamienne d’information – 7 février 2025
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