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Le bilan du séisme meurtrier en Birmanie bondit à plus de 1 000 morts et 2 376 blessés

Au lendemain du puissant tremblement de terre qui a touché le Myanmar et la Thaïlande, les opérations de secours et de recherches de survivants ont fait grimper en flèche le bilan humain de la catastrophe. Plus de 1 000 victimes ont été découvertes, mais ce nombre devrait encore s’alourdir.

Les secouristes multiplient les efforts samedi 29 mars 2025 pour déblayer les décombres de bâtiments détruits à la recherche de survivants, au lendemain du puissant séisme de magnitude 7.7 qui a frappé le Myanmar et la Thaïlande.

Le violent tremblement de terre a tué 1 002 personnes et blessé  autres au Myanmar, ont indiqué les autorités, samedi matin, dans un nouveau bilan fortement revu à la hausse, après avoir annoncé 694 victimes deux heures plus tôt.

Le chef de la junte Min Aung Hlaing, a averti que le bilan allait s’alourdir, avec le rétablissement des lignes de communication endommagées ; proche de l’épicentre, Mandalay aurait subi d’importants dégâts, mais les informations restent éparses.

Le tremblement de terre, peu profond, s’est produit vendredi au nord-ouest de la ville birmane de Sagaing (centre) vers 6 h 20 GMT (12 h 50 en Myanmar et 13 h 20 en Thaïlande), suivi par une réplique de magnitude 6,4 quelques minutes après.

Les secousses ont provoqué des scènes de chaos et de désolation au Myanmar, où l’effondrement de maisons, d’immeubles, de ponts ou de sites religieux laisse craindre une catastrophe de grande ampleur dans un pays rendu exsangue par le conflit civil qui dure depuis le coup d’État de la junte de 2021.

Jamais un séisme d’une telle intensité n’avait frappé le Myanmar en plus d’un siècle, selon les géologistes américains, les secousses étant suffisamment puissantes pour semer la terreur à 1 000 kilomètres de l’épicentre, auprès de millions d’habitants de Bangkok, où les séismes sont rarement ressentis.

Des secouristes se sont relayés toute la nuit à la recherche de survivants dans les décombres d’un bâtiment en construction de 30 étages qui s’est effondré en quelques secondes sous l’effet des secousses. La chute de la tour a englouti des dizaines d’ouvriers, piégés dans une montagne de gravats et de poutres d’acier déformées.

Accouchement en plein air

Le gouverneur de Bangkok Chadchart Sittipunt a déclaré qu’une dizaine de personnes ont été tuées dans la capitale thaïlandaise, la plupart sur le site de construction, mais prévenu que le bilan pourrait s’alourdir fortement.

« Nous faisons de notre mieux avec les ressources que nous avons, parce que chaque vie compte », a déclaré samedi Chadchart aux journalistes, depuis l’endroit où l’immeuble s’est écroulé, proche du marché de Chatuchak, prisé des touristes.

« Notre priorité c’est d’agir le plus rapidement possible pour tous les sauver », a-t-il assuré.

Les autorités de la capitale ont ordonné le déploiement de plus d’une centaine de spécialistes pour contrôler la sécurité des bâtiments, après avoir reçu plus de 2 000 signalements de dommages.

Environ 400 personnes ont passé la nuit de vendredi à samedi dans des parcs ouverts pour l’occasion, leurs domiciles n’étant pas assez sûrs pour y retourner, selon le gouverneur.

À Bangkok, où les séismes sont extrêmement rares, les secousses ont été illustrées par des images spectaculaires : foule d’habitants évacués dans les rues, ou des piscines sur le toit d’immeubles ou d’hôtels qui débordent.

Une femme a dû accoucher en plein air après avoir été évacuée d’un hôpital. Un chirurgien a également continué à opérer un patient à l’extérieur, après qu’il a fallu quitter d’urgence le bloc, a indiqué un porte-parole.

« Terrible »

Au Myanmar, quatre ans de guerre civile à la suite du coup d’État du 1er février 2021 contre le gouvernement élu d’Aung San Suu Kyi ont décimé le système hospitalier, et isolé le pays du reste du monde, laissant craindre une crise humanitaire d’ampleur.

Le chef de la junte a lancé un rare appel à l’aide internationale, invitant « tout pays, toute organisation » à venir apporter son secours. Par le passé, de précédents régimes militaires ont évité de réclamer de l’assistance de l’étranger après des catastrophes naturelles.

Les autorités ont déclaré l’état d’urgence dans les six régions les plus affectées.

Dans un hôpital de la capitale Naypyidaw, des centaines de blessés ont été pris en charge à l’extérieur en raison des dégâts subis par le bâtiment, ont constaté des journalistes de l’AFP.

À Mandalay, où résident plus d’un 1,7 million d’habitants, des photos de l’AFP montrent de nombreux immeubles en ruines. Un habitant, joint au téléphone, a dit qu’un hôpital et un hôtel avaient été détruits, parmi d’autres édifices, ajoutant que la ville manquait cruellement de secouristes.

Une immense file d’attente de bus et de camions s’est formée à un point de contrôle pour entrer dans la capitale Naypyidaw tôt samedi. Les offres d’aide étrangère ont commencé à affluer.

« Nous allons les aider […] C’est terrible ce qu’il se passe », a déclaré le président Donald Trump vendredi.

Le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba a transmis ses condoléances aux victimes au Myanmar et en Thaïlande.

L’Inde, la France, l’Union européenne et l’Indonésie ont aussi proposé leur assistance, tandis que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé le déclenchement de son système de gestion des urgences.

Ouest France avec Agence France Presse – 29 mars 2025

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