Plus de 120 attaques en Birmanie après le séisme
L’armée birmane a mené plus de 120 attaques depuis le séisme qui a fait des milliers de victimes dans le pays. Plus de la moitié d’entre elles ont eu lieu après la déclaration de la trêve il y a dix jours, a affirmé vendredi l’ONU à Genève.
Dans une déclaration, le Haut-Commissariat aux droits de l’homme réitère, comme à plusieurs reprises ces dernières semaines, sa demande aux militaires d’une véritable pause dans les violences. « La seule attention devrait être sur l’acheminement de l’assistance humanitaire dans les territoires affectés par le désastre », a affirmé une porte-parole.
La plupart des attaques sont aériennes ou liées à des bombardements. Beaucoup ont été menées dans des zones peuplées, en violation du droit international humanitaire, ajoute la porte-parole. Le Haut commissaire Volker Türk demande au régime de lever les obstacles à l’assistance humanitaire.
La région de Sagaing, épicentre du séisme, est contrôlée par les rebelles. Or, les recherches de rescapés puis des cadavres ont surtout été pilotées par les communautés locales. Celles-ci doivent être « soutenues » par les communautés locales, ajoute l’agence.
Elle souhaite aussi une amnistie générale pour les détenus arrêtés depuis le coup d’Etat de février 2021, notamment l’ancienne cheffe du gouvernement Aung San Suu Kyi et le président déchu U Win Myint.
Ces dernières années, l’ONU a dénoncé des actes équivalant à des crimes contre l’humanité et crimes de guerre perpétrés par les militaires. Fin janvier, le Haut commissaire avait estimé que la situation se détériorait « de jour en jour » en Birmanie. L’année dernière, plus de 1800 civils ont été tués dans le pays.
Agence Télégraphique Suisse – 11 avril 2025
Articles similaires / Related posts:
- Selon l’opposition, l’armée birmane poursuit ses frappes malgré la catastrophe L’Union nationale karen, l’une des plus anciennes armées ethniques de Birmanie, a déclaré dans un communiqué le 30 mars que le régime « continue de mener des frappes aériennes ciblant des zones civiles, alors même que la population souffre énormément du tremblement de terre »....
- En Birmanie, cinq jours après le séisme, la junte annonce un cessez-le-feu temporaire A la suite du séisme qui a fait près de 3 000 morts, la junte birmane a annoncé un cessez-le-feu, qui entrera en vigueur vendredi, pour « accélérer les efforts de secours et de reconstruction »....
- Birmanie : l’aide humanitaire entravée par les restrictions des autorités et l’ampleur des dégâts Une semaine après le séisme qui a frappé la Birmanie, le bilan humain et matériel ne cesse de s’alourdir. Selon la junte au pouvoir, plus de 3 000 personnes ont perdu la vie et plus de 4 000 autres ont été blessées. Des milliers de sinistrés se retrouvent sans abri, contraints de survivre dans des conditions précaires....
- Les opérations de sauvetage prennent fin après le tremblement de terre au Myanmar Les efforts de longue haleine pour retrouver les survivants du tremblement de terre dévastateur du 28 mars au Myanmar ont pris fin lundi. Les opérations de sauvetage ont été supplantées par des activités de secours et de récupération de plus en plus nombreuses, le bilan de la catastrophe dépassant les 3500 morts et continuant de s’alourdir....
- Difficile de déployer l’aide humanitaire en Birmanie, où se mêlent crises locale et internationale Le puissant séisme du 28 mars a fait au moins 3 600 morts mais des personnes sont encore portées disparues. La junte continue de bombarder la population civile alors que le pays a besoin d’aide humanitaire. Celle-ci est parfois bloquée par l’armée ou limitée à cause du désengagement de Donald Trump....