Satellites, énergie nucléaire et infrastructures : programme de la visite d’E. Macron
C’est en principe dimanche soir qu’Emmanuel Macron devrait atterrir à Hanoï pour une visite d’Etat de deux jours au Vietnam. Bien évidemment, un certain nombre d’entretiens sont prévus avec les plus hauts dirigeants vietnamiens, des entretiens qui, selon toute vraisemblance, pourraient tourner autour des infrastructures et de l’énergie: deux domaines dans lesquels Paris espère pouvoir signer des dizaines d’accords.
Pris de court par les Etats-Unis, qui le menacent de droits de douane prohibitifs, le Vietnam, qui reste à ce jour très dépendant de ses exportations, tente de réajuster son modèle de croissance en misant davantage sur les dépenses publiques, avec des investissements colossaux prévus dans les transports, les communications et l’énergie.
Cette particularité n’aura pas échappé au Président français qui n’est du reste pas le seul à lorgner sur l’Asie du Sud-Est, dont l’importance stratégique se fait chaque jour plus évidente, tant sont grandes les incertitudes qui pèsent aussi bien sur les chaînes d’approvisionnement mondiales que sur le commerce international. Sa venue au Vietnam s’inscrit en tout cas dans cette logique.
Satellites, énergies, transports
Si l’on en croit certaines rumeurs persistantes, un accord serait en cours de négociations, entre la France et le Vietnam (qui ont établi un partenariat stratégique global en octobre 2024, ne l’oublions pas), à propos du satellite d’observation vietnamien, qui avait été construit par le prédécesseur d’Airbus Défense, lancé en 2013, et qui doit aujourd’hui être remplacé.
Un protocole d’accord non contraignant pourrait dès lors être signé à l’occasion de la visite d’Emmanuel Macron.
Mais la France souhaite également orienter les discussions sur la coopération énergétique, eu égard notamment au Partenariat pour une transition énergétique juste qui a été mis en place avec le Vietnam, et avec le soutien de l’Union européenne.
La question de l’énergie nucléaire sera-t-elle également à l’ordre du jour ? Rien n’est moins sûr. Aucun accord n’est attendu, en tout cas.
Il n’en demeure pas moins que face a des besoins énergétiques en croissance exponentielle, le Vietnam a décidé de relancer son programme nucléaire. Pour l’instant, ce sont la Russie et le Japon qui tiennent la corde, dans ce domaine, mais ni la Corée du Sud, ni les Etats-Unis et ni la France n’ont dit leur dernier mot.
A noter, enfin, que la France s’intéresse de près au projet de ligne ferroviaire à grande vitesse qui devrait relier Hanoï à Ho Chi Minh-ville : un projet pharaonique, dont le coût est estimé à 67 milliards de dollars et auquel Paris pourrait prendre part, d’une manière ou d’une autre.
Lepetitjournal.com – 21 mai 2025