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Phnom Penh dénonce une « propagande sans fondement » venue de Thaïlande

Cambodge et Thaïlande s’accusent mutuellement sur fond de tensions frontalières. Phnom Penh rejette les accusations d’espionnage et appelle au respect du cessez-le-feu.

Alors que les tensions persistent à la frontière entre les deux royaumes, Phnom Penh a catégoriquement rejeté une nouvelle série d’accusations formulées par Bangkok. Selon des médias thaïlandais, un soldat cambodgien en uniforme aurait été arrêté dans la province de Buriram, suspecté d’être un agent des forces spéciales de Phnom Penh. Une affirmation aussitôt démentie par les autorités cambodgiennes.

Une accusation jugée « fabriquée » et sans preuve

La porte-parole du ministère cambodgien de la Défense, le lieutenant-général Maly Socheata, a dénoncé une « propagande sans fondement, une accusation infondée et une fabrication délibérée ». Elle a affirmé qu’« aucune personne portant un tel tatouage n’est autorisée à servir au sein des Forces armées royales cambodgiennes ».

Elle a également critiqué le manque de professionnalisme des médias ayant relayé l’information, les appelant à cesser immédiatement « la diffusion d’informations fausses, fabriquées et infondées ».

Situation stable sur le terrain, selon Phnom Penh

Concernant la situation sur le front, Maly Socheata a précisé que « de 10h à 15h, la situation est restée calme dans les provinces de Preah Vihear et d’Oddar Meanchey ». Elle a assuré que « les forces armées cambodgiennes restent vigilantes et pleinement engagées dans le respect du cessez-le-feu » conclu le 28 juillet dernier à Putrajaya, en Malaisie.

Le ministère des Affaires étrangères cambodgien contre-attaque

Lors du même point presse, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Chum Sounry, a rejeté les déclarations de son homologue thaïlandais qui affirmait inciter le Cambodge à revenir à la table des négociations. « Ces propos visent uniquement à s’attribuer le mérite d’initiatives diplomatiques déjà engagées par Phnom Penh », a-t-il déclaré.

Il a insisté sur le fait que le Cambodge « reste engagé dans une résolution pacifique du conflit, par le dialogue bilatéral et avec l’appui de l’ASEAN ».

Appel à la fin des provocations militaires

Le ministère cambodgien a également exprimé sa « profonde préoccupation face aux actions provocatrices répétées de l’armée thaïlandaise », considérées comme des violations du cessez-le-feu et comme des obstacles aux efforts diplomatiques de désescalade.

Phnom Penh appelle la Thaïlande à cesser « toutes les activités militaires unilatérales qui risquent de raviver les hostilités et de déstabiliser la paix fragile ».

Le Cambodge se veut transparent

En conclusion, les autorités cambodgiennes ont réfuté les accusations de désinformation formulées par la Thaïlande. « Le Cambodge est resté transparent et factuel dans sa communication, en s’appuyant sur des informations vérifiées », a affirmé Chum Sounry. Il a assuré que « le royaume n’a jamais eu recours à la fabrication ou à l’incitation ».

Lepetitjournal.com avec Cambodianess – 7 août 2025

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