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Nouvelle explosion de mine à la frontière : Bangkok accuse, Phnom Penh dément

Bangkok accuse Phnom Penh d’avoir posé une mine blessant un soldat thaïlandais. Le Cambodge dément et dénonce un prétexte à l’escalade militaire.

Un soldat thaïlandais a été grièvement blessé mardi matin lors d’une patrouille le long de la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge, a indiqué l’armée thaïlandaise.
Selon le porte-parole Winthai Suvaree, l’explosion s’est produite vers 9h10, à environ un kilomètre du temple de Ta Muen Thom, dans la province de Surin. Le militaire aurait marché sur une mine antipersonnel, « posée de manière clandestine par le côté cambodgien », provoquant une grave blessure à la cheville gauche. Il est actuellement soigné dans un hôpital local.

Winthai a dénoncé ce qu’il considère comme une violation par le Cambodge de l’accord de cessez-le-feu et de la Convention d’Ottawa interdisant les mines antipersonnel. Il a ajouté que la Thaïlande « n’a jamais initié d’attaques », mais pourrait « être contrainte d’exercer son droit à l’autodéfense conformément au droit international » si la situation l’exige.

La réponse de Phnom Penh

Le Cambodge a fermement rejeté ces accusations, les qualifiant de « sans fondement » et de « tentative calculée de créer un prétexte pour une escalade militaire ».
Selon un démenti publié par l’analyste géopolitique Roth Santepheap, cité par l’AKP le commandant de la Deuxième région militaire thaïlandaise, le lieutenant-général Boonsin Padklang, « déforme la réalité et menace la stabilité régionale » en affirmant que l’explosion serait un acte délibéré en territoire thaïlandais.
Phnom Penh rappelle que la frontière reste contaminée par des mines héritées de conflits passés et que les deux pays ont déjà perdu soldats et civils dans ces zones. « Alléguer que le Cambodge a récemment posé de nouvelles mines dans un but agressif est non seulement infondé, mais absurde », souligne le texte.
Le démenti accuse également l’armée thaïlandaise de patrouilles non autorisées dans des zones contestées et d’exploiter politiquement un drame humanitaire. Phnom Penh appelle à une enquête conjointe sous supervision internationale, au partage des cartes des champs de mines et à la suspension des activités militaires unilatérales dans les zones disputées. « Le Cambodge restera attaché au cessez-le-feu et au dialogue, mais ne tolérera pas d’être diffamé comme prétexte à une agression armée », conclut la déclaration.

Contexte du cessez-le-feu

Des affrontements armés entre forces thaïlandaises et cambodgiennes ont éclaté le 24 juillet le long de leur frontière. Les deux pays se sont accordés sur un cessez-le-feu le 28 juillet après-midi, entré en vigueur à minuit le même jour.

Lepetitjournal.com – 13 août 2025

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