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Paix Cambodge–Thaïlande : les déplacés rentrent chez eux

Des milliers de déplacés commencent à regagner leurs villages tandis que les communautés frontalières, apaisées par la signature des accords de paix, entrevoient un retour à la stabilité.

Le soulagement des habitants frontaliers

 Un sentiment de soulagement et d’optimisme gagne les communautés vivant le long de la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande, après la signature de la Déclaration conjointe de Kuala Lumpur le 26 octobre 2025.

Dans les villages de Prey Chan et Chouk Chey, situés dans la commune d’O’Beichoan, district d’O’Chrov (province de Banteay Meanchey), les habitants espèrent que la paix durable annoncée permettra de tourner la page de plusieurs mois de tensions.

« Je vis près de la frontière et j’étais souvent inquiet de la montée des tensions », confie Chhoeun Saroeun, 55 ans, habitant de Prey Chan. « Lorsque j’ai appris que nos dirigeants avaient signé un accord de paix, j’ai ressenti un profond soulagement. J’espère pouvoir bientôt reprendre une vie normale et voyager en toute sécurité. »

L’espoir d’un retour à la stabilité économique

Dans le village voisin de Chouk Chey, les habitants voient dans cet accord une chance de relancer l’économie locale.
« Nous avons besoin de paix et de stabilité pour travailler et subvenir aux besoins de nos familles. Maintenant que les deux gouvernements unissent leurs efforts, je crois sincèrement que la situation va s’améliorer », déclare Ny Sokun, vendeuse ambulante citée par l’AKP

Beaucoup saluent la patience des autorités cambodgiennes et leur engagement à résoudre les différends frontaliers par le dialogue. « J’ai vécu ici pendant des décennies, entre guerres et tensions. Je crois en notre gouvernement, qui œuvre toujours pour la paix du peuple », affirme Nget Pich, habitante de longue date de Chouk Chey, également citée par l’AKP « Cet accord prouve que le gouvernement n’abandonne jamais ceux qui vivent près de la frontière. »

La fermeture progressive des camps de réfugiés

Parallèlement, les provinces les plus touchées par le conflit voient leurs centres d’évacuation fermer progressivement.
À Preah Vihear, le centre de Wat Por 5000 a cessé ses activités le 30 octobre. Il ne reste qu’une centaine de familles à Wat Purthi Andet, qui rentreront chez elles le 31 octobre, selon Kim Chanpanha, porte-parole provincial. « La situation est redevenue stable depuis la signature des accords de paix du 26 octobre », précise-t-il.

Dans la province d’Oddar Meanchey, seules deux zones d’accueil subsistent, avec moins de 300 personnes issues d’une centaine de familles. « Elles devraient pouvoir rentrer dans les prochains jours », indique Met Measpheakdey, porte-parole provincial.

À Siem Reap, en revanche, treize camps hébergent encore 1 799 personnes provenant de 594 familles, certaines habitations ayant été détruites. « Les déplacés préparent leur départ à mesure qu’ils reçoivent les informations, mais certains ne peuvent rentrer car leurs maisons se trouvent sur les anciennes lignes de front », explique Ly Vannak, porte-parole de la province.

Un retour à la normal

Le 28 octobre, les autorités comptaient 5 239 personnes déplacées dans les trois provinces de Preah Vihear, Oddar Meanchey et Siem Reap, contre plus de 16 900 personnes au plus fort du conflit, en juillet. La tendance est désormais à la décrue, signe d’un retour progressif à la normale.

Le différend frontalier, qui avait éclaté le 24 juillet, avait conduit à un cessez-le-feu le 28 juillet, puis à la signature d’un accord provisoire le 7 août.
L’accord de paix global a finalement été paraphé le 26 octobre à Kuala Lumpur, lors du 47ᵉ Sommet de l’ASEAN, en présence du président américain Donald Trump et du Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim.

Une frontière appelée à devenir un « front de coopération »

Les habitants des zones frontalières suivent de près la mise en œuvre de la Déclaration de Kuala Lumpur. Tous espèrent voir la frontière se transformer en un espace de « paix, de coopération et de développement », conformément à l’engagement pris par les dirigeants des deux pays.
Depuis la signature de l’accord, aucune nouvelle perturbation n’a été signalée dans les provinces frontalières.

Lepetitjournal.com – 31 octobre 2025

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