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Vietnam : des villes encore sans électricité après le passage du typhon Kalmaegi

Les dégâts sont considérables. La tempête Kalmaegi a frappé le centre du Vietnam dans la nuit du 6 au 7 novembre, faisant cinq morts et laissant des villes ravagées. À Dak Lak, le typhon a provoqué de fortes pluies, des inondations et des glissements de terrain. Ce samedi, à Quy Nhon, la ville peine à se relever et l’électricité reste coupée dans une grande partie des quartiers.

Dans le centre-ville, habitants et ouvriers s’activent pour dégager les arbres, les toitures et les infrastructures arrachées. Frappée par des rafales atteignant 149 km/h, la ville est méconnaissable. En ramassant les décombres de son commerce, cette habitante raconte. « Avec le typhon numéro 13, le vent était très fort, puissant. Les maisons ont été frappées, les toits arrachés, certaines ont brûlé, se sont effondrées, tout est tombé, témoigne-t-elle. Maintenant, on commence à tout démonter. C’était trop violent, on a dû quitter nos maisons, partir ailleurs. »

« Ça fait deux nuits qu’on n’a plus d’électricité »

Les pêcheurs ont, eux aussi, été en première ligne. Le long des côtes, le vent a tout emporté. Les autorités locales évoquent près de 200 bateaux et embarcations rejetés sur le rivage ou coulés dans la zone côtière. « Les « lac lac » (flotteurs/filets) ont tous coulé. Là, si l’État nous aide un peu pour restaurer les bateaux et le matériel, alors on pourra retourner travailler », explique un Vietnamien.

Ce samedi 8 novembre, plus d’1,6 million de foyers seraient encore privés d’électricité après le passage du typhon Kalmaegi. Et les commerçants du centre de Quy Nhon, comme celui-ci, sont aussi affectés. « Ce qu’on espère, c’est que l’État rétablisse l’électricité le plus vite possible. Ça fait deux nuits qu’on n’a plus d’électricité. On n’a pas d’eau non plus », confie-t-il.

Le coût total des pertes est pour l’heure estimé à plus de 230 millions d’euros. Les autorités locales affirment donner la priorité au rétablissement des infrastructures essentielles : routes, hôpitaux, écoles, avec un objectif de retour à la normale avant le 10 novembre.

Par Jean-Pierre Fage – Radio France Internationale – 8 novembre 2025

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