COP30 : une enfant de 11 ans représente le Vietnam
Tous les regards sont tournés vers le Brésil, et plus précisément vers Belém, en bordure de la forêt amazonienne, où s’ouvre ce lundi 10 novembre la 30e Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques, la COP30. Près de 150 pays doivent y participer, dont le Vietnam, qui est l’un des plus exposés aux aléas du climat, comme en témoignent les nombreux typhons qui se sont abattus sur son territoire cet automne, le plus récent étant Kalmaegi, qui a dévasté plusieurs régions du Centre ce jeudi 6 novembre.
La délégation vietnamienne comprend bien sur un certain nombre d’officiels et d’experts, mais également une petite fille de 11 ans, une certaine Le Bao Nhi, élève de sixième au collège Cu Chinh Lan de Ho Chi Minh-ville, qui est elle aussi attendue à Belém, où elle doit participer à des discussions avec d’autres jeunes du monde entier et – consécration suprême – prononcer une allocution.
Le Vietnam tient-il sa Greta Thunberg? Il mise en tout cas sur la jeune génération pour relever le défi climatique…
Belém pour la COP30
Le choix de Belém, porte d’entrée de la forêt amazonienne, comme théâtre de cette COP30 ne doit rien au hasard : c’est un choix stratégique qui oblige les grands puissances à prendre en considération le rôle de la forêt tropicale dans la lutte contre la crise climatique.
Pour le Brésil, pays-hôte, le défi est double puisqu’il s’agit tout aussi bien de revitaliser les engagements climatiques mondiaux que de garantir une certaine équité socio-environnementale, notamment vis-à-vis des pays en développement. Aussi a-t-il proposé des initiatives financières audacieuse, à commencer par la création d’un Fonds pour la préservation des forets tropicales, son grand cheval de bataille.
Quid du Vietnam ?
Le Vietnam, lui, est bien sûr très présent sur le terrain climatique et il entend profiter de sa présence à Belém pour négocier avec différents partenaires internationaux (G7 et institutions financières) le décaissements des fonds nécessaires à la mise en œuvre de l’Accord pour une transition énergétique juste (JETP).
Mais il compte aussi faire entendre sa voix sur tout ce qui touche au financement de l’adaptation et aux mécanismes de tarification du carbone, le but étant de mobiliser des fonds destinés à des projets de développement durable.
Et de sa jeune génération ?
Et ce n’est pas tout, car le Vietnam a choisi de dégainer son atout jeunesse lors de cette COP30 avec la participation d’une – très – jeune représentante.
Du haut de ses 11 ans, Le Bao Nhi, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, a déjà tout d’une grande. Elle vient de remporter haut la main un concours organisé par les Nations Unies et 51Talk, qui est un groupe d’éducation en ligne, un concours destiné à des enfants âgés de 6 à 14 ans et qui consistait à répondre – en anglais s’il vous plaît – à une question simple : « Comment protéger l’environnement en commençant par soi-même ? ».
Pour Nhi, la réponse est simple : planter des fleurs dans son jardin pour le rendre plus agréable, limiter autant que possible l’utilisation des bouteilles en plastique, recycler ses vieux objets… Et sur ce dernier point, elle a su montrer que l’on pouvait passer des paroles aux actes en se présentant devant le jury de la finale dans une robe faite de matériaux recyclés.
« J’aime beaucoup la nature et les animaux. Lorsque j’ai entendu parler d’un concours en anglais sur le thème de la protection de l’environnement, j’y ai vu une occasion de partager ma passion », a déclaré Nhi, qui s’apprête donc à représenter la jeunesse du Vietnam à la COP30, où elle doit donc prononcer une allocution et participer à des discussions avec d’autres jeunes venus du monde entier.
Intimidant, pour une petite fille de 11 ans, de se retrouver ainsi propulsée dans la cour des grands. Saura-t-elle impressionner son auditoire? Gageons qu’elle saura en tout cas l’attendrir…
Lepetitjournal.com – 10 novembre 2025