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Le cambodge dément les accusations de pose de mines

Après l’explosion d’une mine blessant deux soldats thaïlandais, Bangkok a suspendu l’accord de paix signé avec Phnom Penh. Le Cambodge dénonce des accusations infondées et appelle au dialogue.

Le 11 novembre 2025, le Conseil national de sécurité thaïlandais a approuvé la suspension de la déclaration conjointe signée avec le Cambodge à Kuala Lumpur le 26 octobre, en marge du 47ᵉ Sommet de l’ASEAN. Cette décision, ordonnée par le Premier ministre Anutin Charnvirakul, fait suite à l’explosion d’une mine survenue la veille près du temple de Preah Vihear, qui a blessé deux soldats thaïlandais.
Selon la presse thaïa, Bangkok reproche à Phnom Penh d’avoir posé de nouvelles mines dans la zone frontalière et a gelé la libération de 18 soldats cambodgiens capturés lors des affrontements de juillet 2025. « Il n’y aura plus de négociations », aurait déclaré le ministre de la Défense Nattaphon Nakphanit.

Phnom Penh rejette « des allégations sans fondement »

Le gouvernement cambodgien a rapidement réagi. Dans un communiqué diffusé dans la nuit du 11 novembre, le ministère des Affaires étrangères a « catégoriquement nié » toute pose récente de mines à la frontière. Il a rappelé que « la plupart des champs minés datent des décennies de guerre civile » et que certaines zones demeurent dangereuses faute de déminage complet.
Le porte-parole du gouvernement, Pen Bona, a précisé que le Cambodge n’avait reçu « aucune notification officielle » de la part de la Thaïlande. Il a ajouté que deux déclarations officielles avaient déjà été publiées en réponse à ces accusations.

Le CMAA appelle à ne pas politiser le déminage

Le même jour, l’Autorité cambodgienne d’action contre les mines et d’assistance aux victimes (CMAA) a dénoncé des « accusations diffamatoires » émanant de certains médias thaïlandais. « Elles interviennent au moment où le Cambodge redouble d’efforts pour débarrasser le pays des mines et soulager les communautés affectées », a souligné l’institution, rappelant que les deux pays coopèrent au sein du Joint Coordinating Task Force (JCTF) pour le déminage humanitaire.
Partie à la Convention d’Ottawa, le Cambodge affirme n’avoir « jamais utilisé et ne jamais utiliser » de nouvelles mines antipersonnel. Le CMAA a également appelé la Thaïlande à éviter toute instrumentalisation politique à l’approche de la 22ᵉ Conférence des États parties à la Convention, prévue à Genève.

Un appel au dialogue

Phnom Penh s’est dite « gravement préoccupée » par la décision unilatérale de Bangkok de suspendre l’accord de paix, alors même que celui-ci visait à « renforcer la coopération frontalière et la confiance mutuelle ». Le Cambodge réaffirme son engagement en faveur du dialogue et du respect des principes humanitaires et du droit international, estimant qu’une politisation de la question miniaire risquerait de « saper la confiance mutuelle et l’esprit du traité d’Ottawa ».

Lepetitjournal.com – 12 novembre 2025

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