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Au Vietnam, des inondations historiques et un bilan dramatique

Le centre de Vietnam est frappé par des inondations dantesques. Elles ont provoqué la mort de 90 personnes au minimum.

Les inondations qui touchent le centre du Vietnam depuis plusieurs semaines ont fait au moins 90 morts en une semaine, selon un bilan officiel et sans doute provisoire. Une soixantaine d’entre eux ont péri dans la province montagneuse de Dak Lak, où les eaux ont inondé des dizaines de milliers d’habitations.

Le sud et le centre du Vietnam subissent des précipitations incessantes depuis la fin d’octobre. Elles provoquent des inondations à répétition et laissent sous les eaux sites historiques et autres destinations touristiques. Ainsi, la vieille ville de Hội An, classée au Patrimoine mondial de l’Unesco, a été inondée trois fois ces dernières semaines. Couverte de boue, elle n’accueille plus de touristes pour permettre son nettoyage.

Des perturbations dans les transports

La Cité impériale de Hué, submergée, a été endommagée. Tout comme des quartiers entiers de la ville côtière de Nha Trang. Des glissements de terrain ont également frappé les hauteurs autour de Dalat, un lieu prisé des touristes dans le sud. Evidemment, des perturbations sont également recensées dans les transports.

Jusqu’ici, les opérations ne semblent pas affecter les plateformes internationales. En revanche, de nombreuses routes sont encore fermées, bloquées par des éboulements, des glissements de terrain ou des nids de poule. Sur les rails, la ligne Hanoi/Ho Chi Minh City, largement impactée, est fermée jusqu’à nouvel ordre.

L’armée est déployée

Sur sa page dédiée au Vietnam, le Quai d’Orsay se montre assez alarmiste. « L’armée est déployée sur place. Les prévisions météorologiques annoncent de fortes pluies persistantes, aggravant les inondations et les glissements de terrain. Les voyageurs sont invités à éviter la zone jusqu’à un retour à la normale et à se tenir informés de l’évolution de la situation », explique le ministère.

Plus de 129 000 usagers demeurent par ailleurs privés d’électricité par des coupures qui ont concerné jusqu’à un million de personnes. Les pertes économiques engendrées par les inondations dans cinq provinces sont chiffrées, au minimum, à 300 millions de dollars. Plus de 80 000 hectares de rizières et d’autres cultures ont été endommagés, tandis que plus de 3,2 millions de volailles et de têtes de bétail ont été tuées.

Des phénomènes extrêmes amplifiés par le réchauffement climatique

Selon le média d’Etat Tuoi Tre News, les autorités ont déployé des hélicoptères pour larguer des vivres aux populations isolées. Au sol, des dizaines de milliers d’agents fournissent vêtements, pastilles de purification d’eau, nouilles instantanées et autres provisions aux sinistrés. Dans la province côtière de Khanh Hoa (Sud), deux ponts suspendus ont été détruits par les inondations la semaine passée, coupant du monde de nombreux foyers.

Le Vietnam connaît habituellement de fortes pluies entre les mois de juin et de septembre. Pour rappel, les scientifiques expliquent que le réchauffement climatique provoqué par l’activité humaine rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents, plus meurtriers et plus destructeurs. Pour chaque degré supplémentaire, l’atmosphère peut contenir 7% d’humidité en plus, avec des retombées hydriques plus lourdes, préviennent les experts.

Une facture qui approche des 2 milliards de dollars

Entre janvier et octobre, les catastrophes naturelles ont fait 279 morts ou disparus au Vietnam et plus de 2 milliards de dollars (1,7 milliard d’euros) de dégâts, selon des chiffres officiels.

Début d’octobre, le nord du Vietnam avait déjà été touché par d’importantes inondations après le passage des typhons Bualoi et Matmo, tous deux meurtriers. Ce fut ensuite au tour de Kalmaegi de balayer le territoire au début de novembre, faisant, là encore, des victimes.

A la fin d’octobre, la ville de Huê a battu le record national de précipitations qui datait de 1999. Jusqu’à 1,7 mètre de pluie a été enregistré en vingt-quatre heures.

Par Florian De Paola – L’Echo touristique – 24 novembre 2025

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