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Birmanie : le parti pro militaire revendique la victoire après la première phase des législatives

Après la première phase des élections législatives, le parti pro militaire revendique une victoire écrasante. La suite des élections va avoir lieu en janvier 2026

Le principal parti pro militaire en Birmanie a revendiqué lundi une victoire écrasante après la première phase des élections législatives organisées par la junte, a déclaré un de ses responsables.

« Nous avons remporté 82 sièges à la Chambre basse dans les circonscriptions où le dépouillement est terminé, sur un total de 102 », a affirmé ce cadre du Parti de l’union, de la solidarité et du développement, sous couvert de l’anonymat, n’étant pas autorisé à divulguer officiellement les résultats. Le parti a remporté les huit circonscriptions de la capitale Naypyidaw, a-t-il ajouté.

Les résultats de la première phase du scrutin, organisée dimanche dans une partie seulement des circonscriptions, n’ont pas encore été communiqués par la commission électorale birmane. Deux autres phases sont prévues les 11 et 25 janvier.

Retour à la démocratie ?

Après avoir pris le pouvoir lors d’un coup d’État en 2021, la junte présente ces élections législatives comme un retour à la démocratie, mais de nombreux pays et observateurs internationaux dénoncent une manœuvre destinée à pérenniser le régime. De nombreux analystes décrivent le parti pro militaire comme un relais civil de l’armée, affirmant que d’anciens officiers occupent des postes de direction clés.

Vainqueur face à la formation pro militaire lors du dernier scrutin en 2020, le parti d’Aung San Suu Kyi, dissous par l’armée après le coup d’État, ne figurait pas sur les bulletins de vote et la prix Nobel de la paix est emprisonnée depuis le putsch militaire, qui a déclenché une guerre civile.

« Nous vivons sous une dictature »

« Mon avis sur cette élection est clair : je n’y fais absolument pas confiance », a réagi lundi Min Khant, un habitant de Rangoun, la plus grande ville du pays. « Nous vivons sous une dictature », a ajouté ce jeune homme de 28 ans. « Même s’ils organisent des élections, je ne pense pas qu’il en sortira quoi que ce soit de bon, parce qu’ils mentent toujours », a-t-il poursuivi.

Le chef de la junte Min Aung Hlaing a affirmé dimanche que l’élection était « libre et équitable » après avoir voté à Naypyidaw. « Elle est organisée par l’armée, nous ne pouvons pas laisser ternir notre nom », a-t-il lancé.

La première phase du scrutin – la plus large des trois – devait se tenir dans 102 des 330 cantons du pays, dont de larges régions sont contrôlées par des groupes rebelles. L’armée a reconnu que les élections ne pourraient pas avoir lieu dans près d’une circonscription sur cinq.

Le coup d’État militaire a déclenché une guerre civile, des militants pro démocratie ayant formé des unités de guérilla combattant aux côtés de milices constituées par des minorités ethniques opposées depuis longtemps au pouvoir central.

Sud Ouest avec Agence France Presse – 29 décembre 2025

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