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En Thaïlande, la haute saison touristique est aussi la plus polluée

Le gouvernement thaïlandais est sommé de trouver des solutions pour améliorer la qualité de l’air, alors que des pics de pollution sont attendus entre décembre et février.

Un groupe de défenseurs de l’environnement a soumis lundi une pétition au gouvernement thaïlandais pour réclamer l’adoption urgente d’une loi visant à améliorer la qualité de l’air, quelques semaines avant le début anticipé de la «saison de la pollution atmosphérique», dont les causes sont multiples (fumée des feux de forêts, émissions des véhicules, industrie lourde) et sont exacerbées par le phénomène climatique El Niño, qui favorise des températures extrêmes. Le Réseau pour un air propre (CAN), qui regroupe des chercheurs et des militants, a transmis une ébauche de loi ainsi qu’une lettre ouverte invitant le premier ministre Srettha Thavisin à agir rapidement pour limiter «la douleur et la souffrance infligées aux Thaïlandais».

«Les agences gouvernementales impliquées sont incapables de gérer avec efficacité le problème», a écrit le collectif, dénonçant un manque de coordination entre les différents services de l’État. «Les agences de l’État sont bloquées en permanence dans un cercle vicieux, et ne s’intéressent qu’aux conséquences du problème», selon la lettre ouverte. En début d’année, plus de deux millions de Thaïlandais ont consulté un médecin pour des problèmes de santé liés à la pollution de l’air, selon les autorités sanitaires.

Épais nuage toxique de décembre à février

Le gouvernement de coalition dirigé par Srettha Thavisin doit examiner en novembre un texte de loi visant à lutter contre la pollution atmosphérique. Sans le soutien du cabinet, le texte a peu de chance d’être voté au Parlement, a indiqué le Réseau pour un air propre. La pollution de l’air plonge la capitale Bangkok et des régions entières du royaume dans un épais nuage toxique, le «smog», de décembre à février, en pleine saison touristique.

La fumée des brûlis des agriculteurs, et les émissions des véhicules et de l’industrie lourde, contribuent à dégrader la qualité de l’air, qui empire d’année en année, sur des périodes de plus en plus longues. Les autorités ont promis d’agir, après un pic de particules fines enregistré dès octobre dans la capitale.

Le Figaro avec Agence France Presse – 13 novembre 2023

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