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Avec le décès de Nguyen Phu Trong, la « diplomatie du bambou » est-elle en danger ?

Le secrétaire général décédé du parti communiste Vietnamien avait fait sienne la doctrine de la «diplomatie du bambou». De quoi s’agissait-il ? Voici quelques explications.

Le 12 avril, le président américain Joe Biden a organisé un sommet trilatéral avec les dirigeants des Philippines et du Japon afin de déterminer comment contrer le défi sécuritaire croissant de la Chine. Des navires de guerre des États-Unis, du Japon et de l’Australie ont récemment rejoint la marine philippine pour des exercices maritimes dans le cadre d’une démonstration de force conjointe.

Le Vietnam, quant à lui, observe la scène depuis les coulisses. En tant qu’autre demandeur en première ligne dans la mer de Chine méridionale et grand bénéficiaire de l’abandon de la Chine dans les chaînes d’approvisionnement industrielles, le Vietnam se trouve au cœur de la concurrence stratégique en Asie du Sud-Est. Mais contrairement à la diplomatie du mégaphone de Manille, Hanoï préfère jouer un jeu diplomatique plus subtil, en s’interposant entre les États-Unis et la Chine. Cette stratégie flexible, connue sous le nom de « diplomatie du bambou », vise à équilibrer les deux superpuissances. Washington espère que le Vietnam basculera vers l’Ouest, mais c’est un vœu pieux. Si le Vietnam parvient à gérer la géopolitique délicate, il continuera à en tirer des avantages économiques substantiels.

Diplomatie du mégaphone contre politique du fauteuil

La Chine exerce une forte influence en Asie du Sud-Est. Elle est le premier partenaire commercial de la région et une source vitale d’intrants manufacturiers. Les États-Unis ont en fait investi davantage ces dernières années, mais la Chine est largement considérée comme la puissance économique la plus influente. Pourtant, Pékin a alarmé la région par sa position belliqueuse en mer de Chine, où elle revendique des dizaines d’îles, de récifs et de bancs de sable, en violation du droit maritime international. En réponse, les Philippines ont renforcé leur partenariat de sécurité avec les États-Unis, qui restent la plus grande puissance militaire.

Le Vietnam et les Philippines ont le plus à perdre de la position territoriale agressive de la Chine. Dans la récente enquête « State of Southeast Asia 2024 », qui a interrogé 2 000 faiseurs d’opinion dans 10 pays, 90 % des personnes interrogées aux Philippines et 73 % au Vietnam se sont déclarées préoccupées par l’expansionnisme chinois en mer de Chine méridionale. Au Vietnam, 96 % des personnes interrogées s’inquiètent de l’influence politique et stratégique croissante de la Chine.

Gavroche-thailande.com – 22 juillet 2024

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