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Birmanie : la junte appelle les groupes armés à cesser les combats

La junte militaire en Birmanie a appelé jeudi 26 septembre les groupes armés à entamer des pourparlers de paix.

La junte militaire en Birmanie, engagée dans une guerre meurtrière depuis trois ans et demi contre plusieurs rébellions issues de l’opposition et des minorités ethniques, a appelé jeudi 26 septembre les groupes armés à cesser le combat et à entamer des pourparlers de paix.

« Nous invitons les groupes armés, les groupes de rebelles terroristes et les groupes terroristes du PDF (Forces de défense du peuple, ndlr) qui se battent contre l’État à renoncer à leur lutte terroriste et à communiquer avec nous pour résoudre de manière politique les problèmes politiques », a déclaré la junte dans un communiqué.

Cette proposition de dialogue surprise intervient après une série de revers militaires majeurs de la junte sur le terrain face aux groupes ethniques rebelles établis de longue date et aux nouvelles forces prodémocratie qui se sont dressés après le putsch de février 2021.

Une crise humanitaire, sécuritaire et politique

Les inondations et intempéries provoquées par le super typhon Yagi, qui ont fait plus de 400 morts et des centaines de milliers de sinistrés en Birmanie, ont en outre affaibli les militaires au pouvoir, contraints de demander de l’aide étrangère mi-septembre.

La catastrophe a aggravé la crise humanitaire, sécuritaire et politique dans laquelle le pays a basculé depuis le coup d’État de 2021 contre le gouvernement élu d’Aung San Suu Ky et la brutale répression des manifestations qui ont suivi.

Des civils ont rejoint les Forces de défense du peuple pour résister à la junte et les groupes ethniques rebelles, dont beaucoup combattaient déjà l’armée depuis des décennies, ont été revigorés et ont reconquis du terrain, plongeant le pays dans une situation de guerre civile.

Plus de 5 700 civils ont été tués

Plus de 5 700 civils ont été tués, et il y a eu plus de 20 000 arrestations selon une association locale d’aide aux prisonniers politiques.

« La Birmanie est en train de sonder l’abysse des droits humains », estimait la semaine dernière James Rodehaver, responsable du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme pour ce pays, livrant des détails choquants sur des cas de tortures subies par des détenus.

Ces derniers mois, plus de trois millions de personnes ont été déplacées par les violences, selon l’ONU.

La junte, qui justifie la prise du pouvoir par des fraudes alléguées aux élections de 2020 remportées par Aung San Suu Kyi, assure depuis vouloir réorganiser des élections quand les conditions seront réunies.

La Croix avec Agence France Presse – 26 septembre 2024

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