Alerte à la pollution au Cambodge : les recommandations sanitaires
Il y a quelques jours, le ministre de l’Environnement se félicitait de la qualité de l’air au Cambodge. Même si ses voisins sont confrontés à de graves problèmes de pollution, celle-ci ne traversait pas la frontière.
Le ministère de la Santé cambodgien a cependant émis hier une alerte concernant la qualité de l’air dans plusieurs provinces, où les indices de pollution atteignent des niveaux jugés dangereux. Les habitants sont invités à prendre des mesures préventives, notamment en réduisant leurs activités extérieures et en portant des masques.
Des niveaux de pollution préoccupants
D’après les données du 25 janvier, le ministère de l’Environnement a enregistré une concentration de particules fines PM2.5 atteignant 65,72 µg/m3, bien au-delà du seuil recommandé de 50 µg/m3 pour une qualité de l’air jugée acceptable. Certaines provinces, comme Banteay Meanchey, Koh Kong, Pursat et Siem Reap, sont particulièrement touchées, affichant un indice de qualité de l’air (AQI) en zone rouge.
Banteay Meanchey : AQI de 278, le plus élevé du pays.
Koh Kong, Siem Reap et Pursat : respectivement 246, 231 et 209.
Conseils pour protéger sa santé
Dans un communiqué, le ministère de la Santé recommande plusieurs précautions :
- Rester à l’intérieur durant les périodes de forte pollution (indices rouge ou violet).
- Garder fenêtres et portes fermées pour limiter l’infiltration des polluants.
- Porter un masque en cas de sortie nécessaire et boire beaucoup d’eau.
Ces recommandations visent à réduire les impacts sanitaires liés aux fortes concentrations de polluants dans l’air.
Une problématique régionale persistante
Le Cambodge n’est pas seul dans cette crise environnementale. En 2023, neuf pays d’Asie du Sud-Est figuraient parmi les 40 nations les plus polluées au monde. Phnom Penh, quatrième ville la plus polluée au niveau mondial le 24 janvier, illustre cette tendance alarmante, aux côtés de Ho Chi Minh Ville (2e) et Bangkok (5e).
Les causes de la pollution
Selon le Programme des Nations Unies pour l’Environnement , plusieurs facteurs contribuent à cette détérioration de la qualité de l’air :
L’utilisation de combustibles fossiles pour l’énergie, l’industrie et les transports.
La combustion de biomasse pour les usages domestiques (cuisine, chauffage, éclairage).
Les brûlis agricoles et l’incinération incontrôlée des déchets.
En zone urbaine, comme Phnom Penh, les transports et les déchets constituent les principales sources de pollution, tandis qu’en milieu rural, les activités agricoles et les feux de végétation prédominent.
Lepetitjournal.com – 26 janvier 2025
