Vers un retour de Yinluck Shinawatra en Thaïlande ?
La Cour administrative centrale a émis vendredi 2 avril un jugement selon lequel l’ancienne première ministre Yingluck Shinawatra n’a pas à payer les 35 milliards de bahts de compensation pour les dommages causés à l’État découlant du système de promesses de vente de riz, a été pour le moins surprenante.
Nous diffusons ici un extrait d’un article de Thai Inquirer, dont nous vous recommandons la lecture
En 2017, la chambre pénale de la Cour suprême pour les titulaires de fonctions politiques avait condamnée l’ancienne premier ministre à cinq ans de prison pour n’avoir prétendument pas mis fin aux fausses ventes de riz de gouvernement à gouvernement (G2G) dans le cadre de la politique de son gouvernement.
La Cour suprême a déclaré qu’elle était au courant mais qu’elle n’a pas réussi à arrêter la livraison des accords G2G corrompus avec des entreprises d’État chinoises, à savoir Guangdong Stationery & Sporting Goods Import & Export Corp et Hainan Grain & Oil Industrial Trading.
Elle avait ensuite fui le pays.
En 2019, l’ancien ministre du Commerce Boonsong Teriyaphirom, qui supervisait les accords G2G sur le riz, a été condamné à 48 ans de prison en raison de son rôle dans le scandale.
Le tribunal a également condamné 14 autres coaccusés, dont l’ancien vice-ministre du commerce Poom Saraphol, l’ancien chef du département du commerce extérieur Manat Soithong et son adjoint Tikamporn Natvoratat, l’ancien secrétaire de Boonsong Veeravuth Watjanabukkha, et un négociant en riz Apichart « Sia Piang » Chabsakulporn de Siam Indiga.
Vendredi 2 avril, la Cour administrative centrale a confirmé une amende de 15 milliards de bahts à l’encontre de Manat, Tikhumporn, Boonsong, Poom et de l’ancien directeur du commerce extérieur du riz, Akharaphong Teepwachara.
Toutefois, le même tribunal a estimé que Yingluck n’avait pas à payer son amende de 35 milliards de bahts, car le système de promesses de riz avait été approuvé à la fois par le comité national du riz et par le cabinet.
Ils ont déclaré que l’ancienne première ministre n’était au courant que du protocole d’accord des faux accords G2G, mais qu’elle n’avait pas participé à la rédaction des contrats.
Son retour en Thaïlande pourrait donc intervenir rapidement.
Gavroche-thailande.com – 8 avril 2021
Articles similaires / Related posts:
- Les leaders pro-démocratie thaïlandais retournent à la case prison Ils ont de nouveau formulé leurs demandes de réformes en Thaïlande, et les autorités n’ont pas tardé à réagir....
- Thalu Wang, le groupe d’activistes qui alerte les missions diplomatiques sur le délit de lèse majesté Les membres de ce groupe, partisans d’une réforme de la monarchie, ont soumis mardi 26 avril des lettres aux représentants des ambassades des États-Unis et d’Allemagne à Bangkok, les exhortant à suivre de près les cas de lèse-majesté et le processus judiciaire thaïlandais. ...
- Piyabutr Saengkanokkul, nouveau leader de l’opposition inculpé pour lèse majesté L’opposant Thaïlandais Piyabutr Saengkanokkul a nié lundi avoir commis un acte de lèse-majesté en répondant à l’accusation portée contre lui au poste de police de Dusit, où il s’est vu accorder 30 jours pour rassembler des preuves afin de contrer l’allégation....
- Une députée de l’opposition condamnée pour lèse majesté Un tribunal pénal thaïlandais a condamné un membre du parlement de l’opposition à six ans de prison en vertu des lois thaïlandaises interdisant “l’insulte à la monarchie” déplore l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch. Rukchanok ” Ice ” Srinork, 29 ans, du parti Move Forward, a été condamnée le 13 décembre 2023 pour lèse-majesté (diffamation de la royauté) et violation de la loi sur les crimes informatiques....
- 2024 sera (à nouveau) l’année Shinawatra Après une année 2023 riche en soubresauts politiques, à quoi s’attendre en 2024 ? Gavroche fait le point des éléments à suivre, tout du moins pour le premier semestre qui commence....