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Birmanie : l’armée s’est retirée dans l’État Shan pour des raisons de «sécurité»

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Le chef de la junte birmane a admis que l’armée s’était «retirée» de certaines positions contestées dans l’État Shan pour des raisons de «sécurité», après que des combattants ethniques ont revendiqué la prise d’un commandement militaire régional à Lashio. 

«Sur la question de l’État Shan, les forces de sécurité se sont retirées de leurs positions, en tenant compte de la sécurité de la zone et des personnes», a déclaré Min Aung Hlaing, dans une allocution à la télévision diffusée lundi soir.

Le dirigeant n’a pas donné de détails sur les sites concernés ni sur leur nombre.

Le général, arrivé au pouvoir à la suite d’un coup d’État en 2021, a accusé des sources «étrangères» de collaborer avec ses adversaires politiques et ethniques pour concevoir des armes et d’autres supports militaires dans des usines situées près de la frontière chinoise.

«Il est nécessaire d’analyser» les flux technologiques et monétaires derrière ces opérations, a insisté Min Aung Hlaing.

L’État Shan (est) est le théâtre d’affrontements renouvelés depuis qu’une alliance de groupes armés ethniques a repris son offensive contre l’armée, le long d’une autoroute cruciale pour le commerce avec la Chine, en dépit d’un accord de cessez-le-feu signé sous l’égide de Pékin.

Les combattants de l’Alliance démocratique nationale du Myanmar (MNDAA) ont revendiqué samedi la prise d’un commandement militaire régional à Lashio, dans ce qui constituerait un nouveau revers d’envergure pour la junte, qui a cédé de nombreux points d’appui ces derniers mois.

Le porte-parole de la junte, Zaw Min Tun, a indiqué lundi que la dernière communication avec des responsables militaires du site remontait à samedi soir.

«Nous avons perdu contact depuis», a-t-il déclaré dans un communiqué. «Selon des informations qui sont en cours de vérification, on sait que des insurgés terroristes ont arrêté des officiers supérieurs», a-t-il poursuivi.

Des dizaines de civils ont été tués ou blessés au cours des récents combats dans l’État Shan, selon la junte et des groupes de secours locaux.

Ni les militaires au pouvoir ni les groupes ethniques n’ont communiqué de chiffres sur leurs pertes respectives.

Une myriade de groupes combattent dans les régions frontalières depuis l’indépendance de la Birmanie en 1948 pour leur autonomie et le contrôle de ressources lucratives.

Agence France Presse – 6 août 2024

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