Birmanie: crainte d’un désastre sanitaire après deux premiers cas de coronavirus
La Birmanie annonce deux premiers cas de coronavirus dans le pays.
Deux Birmans revenant de Grande-Bretagne et des États-Unis ont été diagnostiqués positifs au covid-19. Jusqu’ici, la Birmanie assurait qu’il n’y avait aucun cas. Le pays a un système de santé très faible et on craint un désastre sanitaire si l’épidémie s’accélère.
Le coronavirus était déjà présent dans le pays, avant même l’annonce des deux cas confirmés par les autorités selon plusieurs ONG en Birmanie. Dans le pays, seulement près de 200 personnes ont été testées pour 53 millions d’habitants. Elles s’alarment des risques pour les personnes vivant dans des camps de déplacés, ayant fui les affrontements entre groupes rebelles et armée birmane.
Au total, près de 240 000 personnes sont concernées. Dans ces camps, la densité de population est très importante, et les conditions sanitaires sont très mauvaises comme, par exemple, dans le nord du pays, près de la frontière chinoise, dans les États Kachin et Shan.
La situation pourrait aussi s’aggraver dans l’ouest du pays, dans l’État de l’Arakan. Le nombre de déplacés y a fortement augmenté à cause des combats. Et la minorité musulmane des rohingyas fait face à de nombreuses restrictions, notamment pour accéder à des soins de santé.
Les organisations de défense des droits de l’homme dénoncent un autre problème l’accès à l’information sur le coronavirus : internet a été coupé par le gouvernement dans plusieurs cantons l’année dernière.
Par Sarah Bakaloglou – Radio France Internationale – 24 mars 2020
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