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Environnement, droits de l’homme… L’accord de libre-échange entre le Vietnam et l’Union européenne inquiète

L’accord de libre-échange entre le Vietnam et l’Union européenne est entré en vigueur samedi. Mais il inquiète les défenseurs de l’environnement et les droits humains.

Après des mois de discussions et de controverses, l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Vietnam est entré en vigueur samedi. Ce traité, qui répond au doux sigle d’EVFTA, prévoit de supprimer tous les droits de douane d’ici dix ans. C’est, selon les termes du communiqué publié vendredi par la Commission européenne, l’accord le plus complet passé entre Bruxelles et un Etat en développement. Deuxième partenaire de l’UE en Asie du Sud-Est avec 45,5 milliards d’euros d’échanges chaque année, le Vietnam importe d’Europe des machines et du matériel de transport, des produits chimiques et agricoles. En sens inverse, il vend principalement au Vieux Continent des équipements de télécommunication, du textile et des produits alimentaires (poissons, riz).

175e sur 180 au classement de la liberté de la presse

Ces nouveaux liens avec un pays tenu par un régime communiste autoritaire posent un problème. En février, 70 ONG avaient alerté, sans succès, le Parlement européen sur le non-respect des droits humains et sociaux qui y avait cours. Le Vietnam occupe la 175e place (sur 180) du classement de la liberté de la presse de Reporters sans frontières. Les associations mettent aussi en avant le coût écologique de ce deal, Hanoï se montrant peu préoccupé par les questions environnementales.

En réponse, Bruxelles met en avant les huit conventions fondamentales de l’Organisation internationale du travail que le Vietnam s’est engagé à ratifier et la possibilité pour les Vingt-Sept de prendre des mesures en cas de « violation grave des droits de l’homme ». Hanoï a aussi promis la mise en œuvre de l’accord de Paris et d’autres accords sur l’environnement. Pour le commissaire au Commerce Phil Hogan, ce traité montrerait ainsi « comment la politique commerciale peut être une force au service du bien ».

Par Antoine Malo – Le Journal du Dimanche – 2 août 2020

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