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Alertes sur des services de chirurgie esthétique illégaux

Face à la demande croissante d’être la plus belle ou le plus beau, les hôpitaux et cliniques spécialisés en dermatologie poussent comme des champignons après la pluie. Hô Chi Minh-Ville connaît bien ce phénomène. Cependant, en raison de la course au profit, certains établissements ont utilisé des chirurgiens plastiques non certifiés.

Récemment, de nombreuses jeunes filles ont simultanément dénoncés le Salon de beauté Natural (10e arrondissement). Selon les victimes, elles ont découvert des publicités liées à ce salon sur les réseaux sociaux et elles sont venues au salon de beauté Natural pour la rhinoplastie. Pour un prix exorbitant (entre 40 et 45 millions de dôngs), le résultat ne semblait pas être à la hauteur de ces jeunes personnes! Pire, certaines ont eu le nez déformé, enflammé voire purulent. Ainsi les praticiens Hô Phi Nhan et Nguyên Anh Duong ont été dénoncés. En effet, ils sont médecins mais n’ont pas de certificat de chirurgie esthétique.
Selon les enquêtes des agences concernées, sur les réseaux sociaux, le docteur Hô Phi Nhan a souvent déclaré effectuer lui-même de nombreuses  rhinoplasties et liftings du nez à l’hôpital Trung Vuong. Cependant, le Dr Lê Thanh Chiên, directeur de l’hôpital Trung Vuong, a confirmé que Hô Phi Nhan n’avait fait que son internat en médecine de 18 mois dans cet hôpital et que cette formation était insuffisante pour obtenir un certificat de pratique de chirurgie esthétique. Ce n’est pas la première fois que le secteur de la santé découvre un tel cas de violation. C’est un fait récurrent.

Récemment, par le biais d’inspections et d’examens, le Service de la santé de Hô Chi Minh-Ville a sanctionné de nombreux cas d’embauche et de location d’une licence pro santé ou de médecins incapables d’exercer. Plus précisément, en septembre 2020, le Service de la santé a sanctionné la clinique générale Au-A au sujet de sa licence pro santé.

Le docteur Trân Duc Quang a ainsi dû payer une amende de 40 millions de dôngs avec suppression provisoire de sa licence. En novembre 2020, un employé de l’Institut de beauté Emylia a dû payer une amende de 35 millions de dôngs pour ne pas avoir pu montrer une licence pro santé. Et récemment, Nguyên Thi Hông Vân, propriétaire d’un salon de beauté (3e arrondissement), a été lourdement sanctionnée d’une amende de 95 millions de dôngs pour ne pas avoir de licence d’exercer la chirurgie esthétique et son établissement a été  obliger de fermer pour neuf mois. 

Revoir la gestion

Le Professeur associé Dô Quang Hung, chef du Département de chirurgie plastique (hôpital Cho Rây), a déclaré que pour exercer le métier de chirurgien esthétique, il faut d’abord être un médecin ayant un diplôme de spécialisation 1 en chirurgie, puis passer par la formation de 54 mois de spécialisation en chirurgie esthétique. Cependant, actuellement, il existe de nombreux médecins qui n’ont pas de certificat d’exercice en  chirurgie esthétique.

En particulier, de nombreux chirurgiens plasticiens accordent la location de leur certificat d’exercice à des salons de beauté. Par conséquent, certaines interventions chirurgicales plastiques sont effectuées par des personnes non certifiées en santé participant à toutes les étapes d’opération.

Selon le docteur Dô Quang Hung, la ville compte actuellement environ 200 hôpitaux, cliniques de chirurgie plastique et environ 4.000 spas. Souvent, des établissements effectuent des services non autorisés comme le lifting du nez, l’ablation des paupières, la mentonnière et l’injection de produits de comblement.

Selon le Dr Hung, son département reçoit régulièrement des cas de patients souffrant de complications issus des centres de beauté et des médecins non certifiés. Seulement pendant les 10 derniers mois, cette unité a reçu près de 100 cas de risque de cécité causé par l’injection de Botox dans des spas non autorisés. « La chirurgie esthétique dans des endroits où les conditions ne sont pas remplies en termes de personnel et d’équipement a créé de graves conséquences pour le patient. Mais on n’a pas encore de mesures parfaites pour les contrôler », a déclaré Dô Quang Hung.

Nguyên Thi Huynh Mai, cheffe du cabinet du Service municipal de la santé, a, quant à elle, signalé la découverte de nombreuses violations liées au domaine de la chirurgie plastique telles que : non licence d’exploitation, non certificat d’exercice de rhinoplastie, publicité mensongère… Au cours des 9 premiers mois de 2020, cette unité a vérifié et découvert plus de 50 établissements en faute avec une amende totale de plus de 1,7 milliard de VND.

Pour resserrer la gestion des installations médicales et des praticiens en santé, y compris les chirurgies plastiques, le Service municipal de la santé a appliqué le logiciel de gestion pour les médecins. Grâce à ce logiciel, les activités d’un médecin seront mises à jour. 

Nguyên Thi Huynh Mai recommande aux gens de bien comprendre les installations esthétiques avant de s’y faire soigner. Il faut prévenir le système de santé en cas de doute afin que les inspecteurs du ministère de la Santé interviennent.

Par Quang Châu – Le courrier du Vietnam – 20 décembre 2020

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