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En janvier, le parti communiste vietnamien fera ce qui lui plait

En janvier, le treizième congrès du parti communiste vietnamien va décider des nominations à la tête du pays. Il fixera la trajectoire politique Vietnam pour les cinq prochaines années.

Le «plénum» de décembre a préparé le terrain, sur fond de rivalité avec la Chine.

La réunion d’une semaine qui a eu lieu en décembre, connue dans le langage du parti sous le nom de plenum, a porté selon les observateurs sur les « documents relatifs au personnel » – un euphémisme pour désigner les principales nominations qui seront faites lors du Congrès quinquennal du parti communiste

Il s’agit notamment des « quatre piliers » : les postes de président de l’État, de premier ministre, de secrétaire général du Parti communiste vietnamien (PCV) et de président de l’Assemblée nationale.

Un congrès «compétitif»

D’après ce que nous savons, le Congrès du mois prochain devrait être largement « compétitif » et « imprévisible » par rapport au dernier conclave du parti en 2016. Les médias ont d’ailleurs noté l’absence de leaders évidents pour les positions des « quatre piliers ».

Une question pressante est de savoir si Nguyen Phu Trong conservera son poste de secrétaire général du PCV. Depuis le dernier Congrès national en 2016, lorsque Trong a organisé la destitution de l’ancien Premier ministre Nguyen Tan Dung, ce dirigeant de 76 ans a gagné en crédibilité à la fois au sein du parti et dans la société en général grâce à sa campagne de lutte contre la corruption.

Le cancer de la corruption

En purgeant ses rivaux politiques et en s’attaquant au cancer de la corruption – un scénario typique d’une pierre deux coups – Trong a réussi à amasser plus de pouvoir que n’importe quel politicien vietnamien depuis des décennies….sur le mode de Xi Jinping, le tout puissant patron du parti communiste chinois. En 2018, Nguyen Phu Trong s’est d’ailleurs vu attribuer le rôle de président après la mort du président sortant, ce qui lui a valu la rare distinction d’occuper simultanément deux des quatre principaux postes de direction du Vietnam.

Mais la santé de Trong est l’objet de préoccupations depuis qu’il a subi une attaque cérébrale en avril 2019, et le chef du parti est apparu frêle lors des événements de ces derniers mois. Il y a donc de fortes chances que Trong quitte ses fonctions actuelles lors du 13e Congrès, mais il est néanmoins « déterminé à guider, voire à sélectionner directement son successeur ».

Nouveaux critères pour les quatre piliers

Lors d’un plénum en janvier 2020, M. Trong a publié un règlement établissant de nouveaux critères pour l’élection des quatre piliers. Selon le règlement n° 214, les quatre principaux dirigeants doivent être « le centre de l’unité » au sein du parti et gagner une « haute réputation dans la population de masse ». 

Second mandat de premier ministre

Une autre question concerne le sort du Premier ministre Nguyen Xuan Phuc, qui pourrait faire  un second mandat, ou prendre la tête du parti. Les actions de cet homme de 66 ans s’envolent après une année au cours de laquelle le Vietnam a présidé l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est et signé une série de pactes commerciaux, tout en gardant le cap sur les tumultes de la pandémie COVID-19. En effet, le Vietnam est le seul pays d’Asie du Sud-Est qui devrait enregistrer une croissance économique positive dans l’annus horribilis de 2020.

Gavroche-thailande.com – 28 Décembre 2020

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