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Thaïlande : La police réprime une manifestation prodémocratie avec des balles en caoutchouc

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Les forces de l’ordre ont utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes pour disperser un rassemblement devant la résidence du Premier ministre

Le régime thaïlandais a une nouvelle fois lancé un avertissement clair à ceux qui s’opposent à son pouvoir. A Bangkok, la police a fait usage de balles en caoutchouc, de canons à eau et de gaz lacrymogène dimanche contre des manifestants prodémocratie rassemblés devant la résidence du Premier ministre.

Environ 2.000 manifestants, selon des estimations, ont défilé jusque devant une ancienne caserne où vit le Premier ministre, l’ancien chef de l’armée Prayut Chan-O-Cha, dont le mouvement prodémocratie né en 2020 réclame la démission. Des affrontements ont éclaté entre les manifestants et la police antiémeute déployée devant l’entrée de la caserne, protégée par des barbelés et des conteneurs.

Une dispersion difficile

Pour disperser la foule, la police a donc usé de la force contre les manifestants pour la première fois depuis plusieurs mois. Face à eux, certains manifestants levaient les mains en l’air, d’autres avaient trois doigts levés en signe de résistance. Des manifestants ont également lancé des bouteilles de verre, des pierres et des briques en direction des policiers tandis que d’autres se repliaient vers une station-service voisine. Quelque 16 manifestants ont été blessés, selon un médecin du centre d’urgences Erawan.

Malgré les appels des organisateurs à la dispersion vers 20 heures 30 (14 heures 30 en France), de nombreux manifestants sont restés sur place, certains à moto jouant au chat et à la souris avec les policiers. Au moins deux personnes ont été arrêtées, selon des images diffusées en direct sur Facebook, mais la police n’a pas donné de chiffre. Le collectif Thai Lawyers for Human Rights avance quant à lui le chiffre de 19 personnes interpellées dont l’une âgée de 16 ans.

Des manifestations depuis juillet

Le mouvement de protestation réclamant la démission du gouvernement, qui avait rassemblé des dizaines de milliers de manifestants, en majorité des jeunes, entre juillet et décembre 2020, a perdu en intensité en raison de la pandémie de Covid-19. Mais la récente arrestation de quatre leaders du mouvement a remobilisé les manifestants. Au total, 58 manifestants ont été inculpés de lèse-majesté, un crime passible normalement d’un maximum de 15 ans de prison, depuis le début du mouvement, qui réclame également une réforme de la richissime monarchie thaïlandaise.

20 Minutes avec Agence France Presse – 1er mars 2021

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