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La Thaïlande se prépare à l’arrivée de réfugiés de Birmanie

Le coup d’État militaire du 1er février en Birmanie a fait fuir des villes des centaines de personnes dont beaucoup se réfugient dans des zones contrôlées par des milices ethniques à la frontière thaïlandaise, et la Thaïlande s’attend à voir arriver une vague de réfugiés.

Un responsable de l’Union nationale karen (KNU), qui combat l’armée birmane depuis plusieurs décennies, a fait savoir que près d’un millier de personnes avaient pris refuge à l’intérieur du territoire contrôlé par la KNU.

Les forces de sécurité birmanes ont tué au moins 217 personnes dans leurs opérations de répression de l’opposition au coup d’État, selon l’Association d’assistance aux prisonniers politiques (AAPP), une ONG de défense des droits civils en Birmanie.

« Plusieurs centaines de personnes se trouvent en ce moment dans notre région », a déclaré Padoh Saw Taw Nee, responsable des affaires étrangères de la KNU.

« Certains sont des leaders grévistes, d’autres sont impliqués dans le mouvement de désobéissance civile (CDM), il y a aussi des employés gouvernementaux (…) des déserteurs des forces de police et de l’armée, et puis des parlementaires et des médecins. »

Selon Padoh Saw Taw Nee, un groupe moins important se serait également réfugié plus au nord, à la frontière avec l’État de Shan, dans une région contrôlée par une autre milice ethnique.

Plus de deux douzaines de groupes armés de différentes ethnies sont actifs dans les zones frontalières de la Birmanie. La KNU fait partie de ceux qui ont condamné le coup d’État et ont promis de soutenir la résistance.

Padoh Saw Taw Nee a déclaré qu’un accord de cessez-le-feu avec le gouvernement avant le coup d’État était devenu « paralysé ». « Nous soutenons fermement le CDM et la contestation populaire », a-t-il dit, faisant écho aux appels demandant à ce que la Birmanie devienne une fédération démocratique.

Un porte-parole de la junte n’a pas répondu aux appels téléphoniques de Reuters pour obtenir des commentaires.

Les autorités thaïlandaises se préparent donc à recevoir une vague de réfugiés et ont affecté des zones capables d’abriter plus de 43.000 personnes dans le district de Mae Sot, dans le nord-ouest du royaume, selon des plans consultés par Reuters.

Un colonel de l’armée thaïlandaise, Prasan Henprasert, a indiqué que les patrouilles aux frontières avaient été renforcées.

« S’il y a des affrontements, nous devons évaluer la situation et faire en sorte que les zones d’accueil soient prêtes », a-t-il dit.

Lepetitjournal.com avec Reuters – 19 mars 2021

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