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Birmanie : que peut-on attendre du sommet de l’Asean?

Le sommet des dix pays de l’Association des nations du Sud-Est asiatique (Asean) sur la crise en Birmanie se tient samedi à Jakarta, la capitale indonésienne. Pour un grand nombre d’acteurs internationaux, ce sommet sera un test pour la crédibilité et l’unité des dix pays qui forme l’Asean.

Pour les Nations unies, il est impératif que les dirigeants des pays de l’Asean montent au créneau et parviennent à trouver des solutions concrètes, comme envoyer une délégation en Birmanie afin de dresser un réel tableau de la situation sur place. Le manque d’intervention et de prise de position des pays de la région ont été critiqués par la communauté internationale. 

L’ONU, bien qu’elle-même divisée sur la question des sanctions, souligne le rôle majeur des pays de la région et voudrait œuvrer avec les pays de l’Asean pour mettre fin à la crise birmane. 

Or, les pays de l’Asean n’ont pas pour habitude de s’immiscer dans les affaires internes des pays membres, comme l’ont d’ores et déjà souligné la Thaïlande, le Laos et le Cambodge. Mais d’autres, comme l’Indonésie, Singapour et la Malaisie, ont, eux, fait savoir qu’ils voulaient activement prendre part à la résolution de la crise.

Le chef de la junte, Min Aung Hlaing, se rendra en Indonésie pour le sommet – un déplacement sévèrement critiqué par des militants, des groupes de défense des droits humains, et par le gouvernement fantôme créé récemment par des députés du parti d’Aung San Suu Kyi qui auraient voulu être invités au sommet. 

Le sommet se tient alors que l’armée vient de bloquer un effort diplomatique supplémentaire : elle a refusé l’entrée dans le pays à Christine Schraner Burgener, l’envoyée spéciale de l’ONU pour la Birmanie, alors qu’elle est en visite dans la région. 

Ce vendredi, à la veille du sommet, des manifestants ont défilé dans le centre-ville de Rangoun, pour exiger que les dirigeants de la région « soutiennent le peuple » birman. Plus de 700 personnes ont été tuées depuis le coup d’État du 1er février, mais malgré les déclarations et les sanctions déjà imposées par la communauté internationale, l’armée ne flanche pas.

Radio France Internationale – 23 avril 2021

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