Infos Viêt Nam

Vietnam : un défenseur des pangolins reçoit le « Nobel vert »

Un défenseur vietnamien de la cause animale a reçu mardi le prestigieux prix Goldman pour l’environnement, surnommé le « Nobel vert », pour avoir sauvé des centaines de pangolins, mammifères les plus braconnés au monde.

Les écailles de cet animal sont réputées agir sur l’arthrite, les ulcères, les tumeurs et les douleurs menstruelles dans la médecine traditionnelle chinoise, des vertus qui n’ont jamais été établies scientifiquement.

Des millions de pangolins ont été tués ces dernières années, victimes de trafic à grande échelle, selon l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime.

« Le nombre de pangolins à l’état sauvage au Vietnam a diminué de plus de 90% au cours des 15 dernières années », a déploré auprès de l’AFP Nguyen Van Thai, directeur de l’organisation Save Vietnam’s Wildlife (SVW), récompensé par le prix Goldman pour l’environnement.

Son équipe a soigné avant de les relâcher dans la nature près de 1.600 de ces mammifères et développe un programme d’élevage pour le pangolin de type chinois, confronté à un « risque élevé d’extinction ».

Mon but est « d’attirer les jeunes et la population vietnamienne dans son ensemble à se joindre au travail de protection de la forêt, de la faune et de l’environnement », a souligné Nguyen Van Thai.

Le Vietnam a récemment durci sa lutte contre le trafic de pangolins. Il a révisé en 2018 une loi protégeant les espèces en voie de disparition qui durcit les sanctions. Désormais, ce crime est passible de 15 ans de prison et d’amendes de plus de 550.000 euros.

Les arrestations de trafiquants ont fortement augmenté l’année dernière, selon l’ONG Education pour la nature au Vietnam (ENV).

Hanoï a également multiplié les contrôles aux frontières et lancé une campagne afin de vérifier que les pharmacies ne vendent pas de médicaments contenant des animaux issus d’un commerce illégal.

Le pangolin a un temps été soupçonné d’avoir joué un rôle dans la transmission à l’homme du coronavirus apparu en Chine fin 2019, avant que des scientifiques remettent en cause cette hypothèse.

Depuis, Pékin l’a retiré de la pharmacopée chinoise.

Agence France Presse – 15 juin 2021

En poursuivant la visite de ce site, vous acceptez l’utilisation de traceurs (cookies) vous permettant juste d'optimiser techniquement votre navigation. Plus d’informations

En poursuivant la visite de ce site, vous acceptez l’utilisation de traceurs (cookies) vous permettant d'optimiser techniquement votre navigation. Aucune information sur votre utilisation de ce site ne sera partagée auprès de quelconques médias sociaux, de sociétés commerciales ou d'agences de publicité et d'analyse. Cliquer sur le bouton "Accepter", équivaut à votre consentement.

Fermer