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Washington inculpe deux personnes qui prévoyaient d’attaquer l’ambassadeur de Birmanie à l’ONU

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La justice américaine a annoncé vendredi 6 août avoir inculpé deux ressortissants birmans pour leur projet d’attaque sur Kyaw Moe Tun, ambassadeur de Birmanie à l’ONU, partisan du mouvement pro démocratie qui avait refusé de quitter ses fonctions malgré les injonctions de la junte.

Dans le cadre de ce projet, déjoué par des enquêteurs américains, les deux hommes inculpés avaient évoqué l’embauche d’agresseurs qui forceraient Kyaw Moe Tun à démissionner, ou s’il refusait, qui le tueraient, selon des responsables. Les deux hommes «ont projeté de gravement blesser ou de tuer l’ambassadeur de Birmanie aux Nations unies, dans le cadre d’une attaque planifiée d’un responsable étranger qui devait avoir lieu sur le sol américain», a déclaré Audrey Strauss, procureure fédérale pour le district sud de New York.

En contact avec un marchand d’armes

La directrice adjointe par intérim du FBI Jacqueline Maguire a affirmé que la police fédérale avait agi «rapidement et assidûment», après avoir eu vent le mois dernier de ce potentiel assassinat, prévu dans une banlieue du nord de la ville de New York. «Nos lois s’appliquent à tous dans ce pays, et ces hommes feront désormais face aux conséquences pour avoir supposément enfreint ces lois», a-t-elle déclaré. Les suspects, âgés de 28 et 20 ans, ont été inculpés devant une cour fédérale et risquent jusqu’à cinq ans de prison.

Les procureurs en charge du dossier ont affirmé que les deux hommes avaient été en contact avec un marchand d’armes en Thaïlande, connu pour être en affaires avec la junte birmane. Kyaw Moe Tun avait fait les gros titres, après le putsch du 1er février, en effectuant le salut à trois doigts des manifestants pro-démocratie depuis son siège à l’ONU d’ambassadeur de Birmanie. Il avait déclaré à l’AFP mercredi qu’il existait une menace sur sa personne et qu’il s’était vu conférer davantage de protections.

La Birmanie est en plein chaos politique depuis que la junte a démis le gouvernement d’Aung San Suu Kyi en février, l’accusant de fraudes aux élections de 2020. Plus de 900 personnes ont été tuées dans une sanglante répression menée par la junte pour étouffer toute protestation, selon une ONG locale de surveillance. Le chef de la junte, Min Aung Hlaing, a promis dimanche la tenue d’un nouveau scrutin «d’ici août 2023».

Le Figaro avec Agence France Presse – 7 août 2021

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