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Des jeunes manifestants blessés par balle alors que la colère monte en Thaïlande

Un manifestant thaïlandais est dans le coma avec une balle logée dans la tête et un adolescent a été touché au bras, alors que la grogne antigouvernementale s’exprime de manière quotidienne à Bangkok.

La police thaïlandaise a nié avoir utilisé des balles réelles pour disperser les manifestants qui demandent chaque jour la démission du Premier ministre du pays pour sa gestion de la crise du coronavirus. 

L’adolescent thaïlandais victime d’une blessure par balle se trouve dans le coma 

Mais un jeune homme de 20 ans a été transporté d’urgence à l’hôpital lundi avec une blessure par balle dans la nuque qui a nécessité des efforts pour le réanimer, a déclaré l’hôpital Ratchawithi de Bangkok dans un communiqué. La mère de la victime a déclaré aux médias locaux que son fils avait 15 ans.

Il est maintenant dans le coma et un examen aux rayons X a montré qu’une balle était logée près de son cerveau, a précisé l’hôpital.

Un adolescent de 14 ans a également été blessé par balle à l’épaule, a déclaré un ambulancier bénévole travaillant avec les manifestants.

Un incident qui a eu lieu dans le cadre de manifestations en Thaïlande

Au moins six personnes ont été blessées dans des affrontements entre les manifestants et la police lundi près de la résidence du Premier ministre Prayuth Chan-O-Cha, ont indiqué les services d’urgence de Bangkok.

C’était la sixième fois au cours des 10 derniers jours que la police utilisait des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc et des canons à eau pour disperser les manifestations, qui se sont enchainées ces derniers jours contre l’ancien chef de la junte critiqué aujourd’hui aussi bien par ses opposants que par ses partisans pour sa gestion de la pandémie.

Des manifestations contre la politique mise en place par le gouvernement thaïlandais

Une nouvelle manifestation a eu lieu mardi avec le même déploiement de moyens par les policiers qui justifient le recours à la force par le fait que ces manifestations entrent en violation avec le décret d’urgence sanitaire qui interdit les rassemblements de plus de cinq personnes.

« Nous sommes ici pour protester mais en retour, nous recevons des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc et une répression violente », a déclaré un militant, Songpon « Yajai » Sonthirak, lors de la manifestation mardi, la septième en 11 jours ayant connu des affrontements.

« Nous avons insisté sur le fait que nous sommes ici de manière pacifique pour exprimer notre désapprobation de la performance du gouvernement. »

Le porte-parole de la police, Kissana Phathanacharoen, a déclaré que les manifestants avaient jeté de la peinture, des bombes artisanales dites « ping-pong », des bouteilles d’eau et d’autres objets sur le quartier général de la police. Il y a eu des affrontements séparés près de la résidence de Prayuth.

« Après de multiples avertissements, nous avons dû appliquer la loi en utilisant les canons avec pression d’eau élevée conforme aux normes internationales », a-t-il déclaré aux journalistes.

La Thaïlande en proie à des manifestations pro-démocratie

L’an dernier un important mouvement pro-démocratie avait émergé, mené par une partie de la jeunesse progressiste thaïlandaise qui dénonçait la mainmise durable sur la pouvoir par l’establishment proche du palais et de l’armée. Ce mouvement qui avait été affaibli par de nombreuses arrestations de ses leaders et les restrictions sanitaires, reprend aujourd’hui du poil de la bête s’attirant un soutien plus large de personnes en colère vis-à-vis de l’aggravation de la crise du Covid-19, tout particulièrement la dévastation économique et sociale qu’il en découle.

La Thaïlande a signalé mardi 239 décès du Covid-19 en une seule journée, un record pour le royaume, même si ce bilan reste encore très loin de ce qu’ont connu il y a encore quelques mois d’autres pays de taille similaires comme la France.

La police a déclaré qu’elle enquêterait sur les actes de violence, précisant que les forces de l’ordre utilisent des moyens non létaux pour maintenir l’ordre public.

« La police n’a pas utilisé de vraies armes à feu », a déclaré aux journalistes le chef de la police de Bangkok, Pakapong Pongpetra.

Treize personnes ont été interpellées lundi. Plus de 150 manifestants ont été inculpés pour des manifestations depuis juillet.

Lepetitjournal.com avec Reuters – 18 août 2021

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